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« En lisant, en écrivant »… (Dosette de lecture n°27) Stéphane Carlier : « Clara lit Proust »

Publié le par Eric Bertrand

Les premiers salons de coiffure dans lesquels m’amenait ma grand-mère sentaient la brillantine : je revois l’image d’un toréador pailleté sur le flacon, avec son visage de Tino Rossi, j’entends la chanson « Marinella, reste encore dans mes bras… » que chantait ma grand-mère dans sa petite cuisine de l’appartement située sur l’avenue du XX° Corps américain, à Montigny les Metz… C’est cette odeur si particulière de la brillantine qui a, tout autant que la madeleine, le pouvoir de ressusciter un peu de temps perdu.

Dans le roman « Clara lit Proust » c’est justement dans un modeste salon de coiffure de la ville de Chalon que le lecteur fait la connaissance de Clara et des autres figures pittoresques qui circulent dans ce périmètre où règnent le sèche-cheveux et la cisaille. Rien a priori qui puisse laisser la place à une quelconque mise en plis proustienne dans ce « salon Verdurin » de quartier où l’on trouve que Proust, c’est rasoir !

Clara  est une bonne coiffeuse et pour elle comme pour Stéphane Carlier qui connaît bien son Proust et la permanente beauté de son oeuvre, il suffit d’une bonne coupe pour révéler l’épaisseur et la souplesse du cheveu.

 

« En lisant, en écrivant »… (Dosette de lecture n°27)  Stéphane Carlier : « Clara lit Proust »
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