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pedagogie

La Bretagne au long cours (4/4)

Publié le par Eric Bertrand

Retour de croisade

III.            Le roman arthurien. (Objectif : étudier la diversité des formes prises par le récit arthurien)

 

1)     Le mythe du Graal, les chevaliers de la Table Ronde, l’épée Excalibur, le Roi Arthur, Camelot, Lancelot du Lac.

2)     Les Dames du lac.

3)     Merlin l’enchanteur.

4)     La forêt de Brocéliande et ses lieux mythiques.

5)     L’influence du roman arthurien sur la courtoisie médiévale.

6)     « Excalibur » de John Boorman : comment le réalisateur a-t-il récupéré les éléments du mythe ?

 

IV.             Les formes de survivance des légendes et mythes bretons (Objectif : étudier la présence des mythes dans des formes contemporaines)

 

1)     Reprise du répertoire traditionnel : les chanteurs bretons.

2)     Les images d’Epinal : Bécassine (lecture du numéro 20, de Juin 2005 du magazine "Virgule". Numéro spécial pour les 100 ans du personnage)

3)     Examen d’une brochure touristique invitant à la découverte de la Bretagne.

4)     Regard décalé sur le roman arthurien : la série télévisée « Kaamelot », le film « Sacré Graal » des Monty Pithon, « Perceval le Gallois » d’Eric Rohmer.

5)     La Bretagne dans quelques longs métrages.

6)     La Bretagne dans la BD.

7)     La représentation de la Bretagne dans quelques grands romans : l’inscription de la Bretagne dans l’œuvre de Gracq. Dans celle de Quignard.

8)     Résurgence des figures arthuriennes dans les romans contemporains classés dans les catégories « SF » ou « héroïc fantasy ».

9)     Raconter la Bretagne : l’art du conteur (un exemple : A. Le Goff)

 

 

 


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La Bretagne au long cours (3/4)

Publié le par Eric Bertrand

 

 

III.             Travail à partir de textes (Objectif : lire des textes de nature littéraire).

 

1)     Spécificité de la Bretagne : préface de « Contes et histoires de Bretagne » (Anatole Le Braz)

2)     Présence du passé : lecture d’un texte d’Anatole Le Braz

1)     Eléments du paysage d’après certains textes : Le Braz, silence de la lande, Flaubert, solitude de la campagne, force de la mer. La Bretagne vue par Zola, Daudet, Loti. Hugo : extrait des Travailleurs de la mer

3)     Portraits du Breton : Le Braz et Flaubert

 

IV.            Le développement de l’imaginaire autour de la Bretagne. (Objectif : analyser comment des motifs légendaires se développent dans l’imaginaire des artistes)

 

2)     La dimension épique de la Bretagne : textes de Julien Gracq et d’E. Renan. Les références légendaires dans le Château d’Argol

3)     La vision de la Bretagne à l’époque romantique .

4)     L’exemple de James Macpherson en Ecosse...

5)     L’influence d’Ossian sur le travail de la Villemarqué : comment de la collecte des chants l’auteur arrive-t-il à produire une œuvre à caractère épique ?

6)     La vision de la Bretagne dans la peinture : Yan d’Argent, école de Pont-Aven, Belle-Ile vue par les impressionnistes.  

7)     La place de la Bretagne dans l’histoire de Tristan et Iseut.

8)     Les grands mythes bretons transmis par les conteurs : récits de la mort, l’ile d’Avalon, la ville d’Ys.

9)     Hugo revisite le mythe : Travailleurs de la mer et Légende des siècles

10)La source celtique et ses dérives : mythe du surhomme. Musique de Wagner : « Parsifal »

 

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La Bretagne au long cours (2/4)

Publié le par Eric Bertrand

 

 

II.              Promenade sur des sites relatifs au sujet. Quelle représentation de la Bretagne ? (Objectif : faire émerger quelques représentations)

 

Consultation de sites au CDI et de documents variés afin de mettre au propre sur le cahier un ensemble d’images, de textes, de phrases au choix. Lecteurs, laissez-vous entrainer et faites votre balade !

 

http://expositions.bnf.fr/arthur/index.htm
http://www.leschampslibres.fr/les-champs-libres/expositions/hors-les-murs/le-roi-arthur/

http://www.centre-arthurien-broceliande.com/

http://www.mbaq.fr/musee-collections/peinture-bretonne/

http://www.museepontaven.fr/-Ecole-de-Pont-Aven,2-.html

http://www.bretagne-legendaire.com/broceliande.htm

http://www.broceliande-pays.com

http://www.decourberon.com/merlin/

http://classes.bnf.fr/heros/borne4.htm (livre de Lancelot et petit film)

http://expositions.bnf.fr/arthur/livres/tristan/index.htm (le roman de Tristan)

http://www.terresceltes.net/-Musiques-des-Asturies-.html

http://www.auray.org/legendes/legende-korrigan.html

http://www.banniel.com/www/banniel/fra/index.asp

http://npa29quimper.over-blog.fr/article-35774249.html

http://www.finisteretourisme.com/

http://www.museedepartementalbreton.fr/

http://www.bretagne.com/fr

http://landerneau.gwalarn.org/Pages/Eskell.Costume.bz.htm

http://www.nieuwsbronnen.com/camping-manoir-surzur/langue.html

http://www.bretagne-environnement.org/

http://phares.bretagne.free.fr/

http://www.1000questions.net/br/index.html

http://bretagne-video.fr/

http://www.youtube.com/watch?v=JjW5BlAwCPc

http://www.youtube.com/watch?v=pT-Feb7TDLM&feature=related

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La Bretagne au long cours (1/4)

Publié le par Eric Bertrand

Bretagne2012 (181) [1600x1200]

 

Quel cours présenter sur la Bretagne ? Une réflexion menée à deux dans le cadre de l’enseignement d’exploration. Je propose ici quelques pistes qui nourriront cette année...

 

Comment une région à fort caractère identitaire a-t-elle imposé ses motifs à la littérature ?

 

Introduction

- Présentation « administrative » du projet et de son fonctionnent (articulation des disciplines, objectifs de l’enseignement d’exploration d’après le texte officiel, présentation des six domaines d’exploitation, des compétences visées et de l’évaluation.

- Présentation « pédagogique » du projet : justification du choix en fonction de la proximité relative de la Bretagne (proximité de Nantes), de la richesse de la matière, de la diversité du contenu à la fois du point de vue historique et artistique), de la diversité des supports (livres, disques, films, feuilletons, BD, peintures, photographies), de la nécessité d’une recherche pour établir une distinction entre la part mythologique et la part du réel...

- Présentation de la manière de travailler : quand ? Comment ? Où ? Dans quel but ?

 

I.                Représentations des élèves ? (Objectif : mettre en commun des savoirs et des représentations)

 

- Mot inducteur (libre expression des élèves)

- Commentaires et prolongements : travail collectif et intervention du prof qui recentre la réflexion et établit un certain nombre de « pistes de travail ».

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« Quand le ciel bas et lourd » ou le syndrome cocotte-minute (2/2)

Publié le par Eric Bertrand

John-o-Groats.jpg

 

Le récit de la déroute

- L’agression conduit à l’inévitable recul de la victime. Affaibli par la montée du malaise, l’esprit du poète recule progressivement : l’espace de mobilité se rétrécit progressivement comme en témoigne l’évolution du lexique de l’espace vital au fil du poème : « cercle », puis « cachot »,  puis « murs », puis « plafonds », puis « prison », puis « au fond de nos cerveaux ».

- Cette progression de l’Angoisse s’appuie sur des alliés malfaisants dont les figures connotent les créatures maléfiques très en vogue à l’époque de Baudelaire, attirée par le fantastique : « chauve-souris », « araignées »... Ces créatures sont complices de « l’Ennemi ». Elles sont générées par le milieu délétère qui les environne, et en même temps, elles contribuent à la dégradation psychologique du poète : « se cognant la tête à des plafonds pourris » (plafonds pourris, métaphore du cerveau), « vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux ». Le rythme du Q2 imite le vol aveugle de la chauve-souris et reproduit bien l’impression de tâtonnement.

- La prolifération des signes du malaise signalé par l’entrée en scène de ce bestiaire fantastique aboutit à la folie cauchemardesque que relate la fin du poème. Après une patiente et méticuleuse (sadique) préparation, le piège se referme. C’est le moment du paroxysme marqué par le « tout à coup » et la succession des présents contrastant avec l’effet d’étirement des participes présents (effet des assonances nasales du Q1). Les verbes indiquent la violence : « sautent », « lancent », « plante » (violence marquée également par les allitérations en « k » et « t » au vers 13 : « Des cloches tout à coup sautent avec furie ». Le quatrième quatrain marque l’ultime péripétie et implique directement le « je » du poète qui se masquait derrière le « nous » : « mon âme », « mon crâne ». L’impression de douleur s’impose à travers la stridence du « i » dont l’assonance domine au quatrain 4 : « furie », « esprit », « patrie », accentuée par l’effet que produit la diérèse : « opintrement ». Cette douleur était présente comme un premier symptôme dans le vers 2 : « l’esprit gémissant en proie aux longs ennuis »

- Cette crise du spleen est présentée comme un moment tragique qui culmine à l’instant de la mise à mort de l’Espoir. La bataille s’achève sur la visualisation des deux adversaires à travers la double allégorie : l’Espoir / L’Angoisse. Au vers 18, en position de contre-rejet, les forces défensives ne pèsent plus grand-chose face à la suprématie de l’Angoisse avec sa « garde du corps » d’adjectifs : « atroce », « despotique » et son drapeau noir qui renvoie à l’idée violente de piratage. Les marques de mort envahissent le dernier quatrain : « longs corbillards » qui « défilent lentement », soulignant à la fois le cynisme de la victoire et la lenteur de l’agonie (rôle du tiret au début du quatrain 5)

 

Conclusion : un poème qui réalise le paradoxe d’un poème qui relate une défaite et qui puise son ultime énergie dans le pouvoir des mots (le jeu) afin de s’écarter de la traditionnelle plainte lyrique des romantiques (voir « le lac » de Lamartine). Victoire absolue du SPLEEN qui peut se lire en filigranes et en anagramme aux vers 2-6-8-19-20. N’y a-t-il pas même, dans l’intention de ce poème, une volonté d’autodérision d’un poète qui cherche à se libérer des clichés ?

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