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L’Ecole des Femmes à la Coursive (2/2)

Publié le par Eric Bertrand

               En termes de mise en scène, jean-Pierre Vincent a opté pour une scène qui tourne, ce qui permet au spectateur d’aborder, sous des angles différents, la façade de la maison d’Arnolphe, citadelle « imprenable » en haut de laquelle est enfermée la « princesse Agnès ».

               Daniel Auteuil joue un Arnolphe obstiné, capable de rage, de calcul et en même temps d’humour, presque d’auto-dérision, prenant de temps à autres, dans son costume d’époque, des airs savoureux de Matamore. Agnès, incarnée par Lyn Thibault, a des airs de sotte qui conviennent merveilleusement bien au personnage. Cette comédienne dit parfaitement le texte de Molière et, à la « sottise » qu’on lui a infligée dans les manières, elle oppose des regards francs ou des regards « en-dessous » qui font sentir la capacité du personnage à se mettre à « l’école de l’amour ». Molière a-t-il déjà inventé, bien avant Nabokov, le personnage troublant de la Lolita ?

               A l’issue de ce spectacle qui dure deux heures vingt, le spectateur sort ébloui par la vigueur du texte de Molière que les acteurs de la troupe jouent avec tant de professionnalisme. Les tours de La Rochelle sont éclairées dans la nuit glacée de janvier, et les barbons qui ont beaucoup ri, regagnent leurs voitures sur le parking de Saint Jean d’Acre, en ricanant avec leurs greluches.

The "Brough", near Wick...
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L
Si c'était le cas, Jenny, Eric ferait-il partie des "barbons" Je ne crois pas que vous apparteniez à ces deux catégories... Bizzz.
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J
C'est vrai que le froid n'était pas le seul qui revigorait ce soir là !Quant aux "greluches", j'espère ne pas faire partie du lot ! 
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B
J'aurais bien aimé être là avec vous !bisous 
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