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Deux excentriques au ponton !

Publié le par Eric Bertrand

              « Journal du 12.06. C’est en écrivant, en les écoutant parler que je construis mes personnages et que le cadre se met en place. Je tiens un personnage. C’est une fille. Elle s’appelle Ornella. Une espèce de « Vénus sortant de l’écume ». Je pense à ce tableau parce que j’ai choisi comme cadre la Sicile et le village de la céramique que je connais bien : Santo Stefano di Camastra. Les artisans locaux représentent souvent sur leurs objets en céramique des figures de la mythologie. La jeune fille est figée dans la représentation. Elle incarne tout à la fois la volupté et la langueur sicilienne. Elle va sur le ponton tous les matins, elle se délecte des sensations de la naissance du jour et de sa propre naissance. Elle se confond avec Narcisse.
              Autre scène qui découle de la précédente, un peu plus tard, sur le ponton, une artiste en céramique, Carolina. Elle arrive au ponton de façon assez folklo (composition comique). Elle vient là pour chercher l’inspiration mais sa copine (Françoise bien sûr !) a retrouvé sa trace, elle s’appelle Francesca, elle a du mal à se hisser sur le ponton.
               Les deux femmes sont de vieilles amies. Elles ont un sens artistique commun, partagent la même extravagance. La scène est insolite, tire vers le comique du fait des propos échangés (une certaine violence dans l’amitié)… Elle permet aussi au spectateur d’identifier les deux personnages : Carolina, artiste céramiste, Francesca, conteuse. Toutes les deux aiment la scène, elles ont pratiqué les claquettes. Le troisième personnage (la jeune fille) est identifiée : il s’agit de la fille d’un réalisateur palermitain : Ornella Osnato. »
              Informations qui ont été vérifiées, à l’exception du personnage d’Ornella : en fait, elle s’appelle Gilda Ferrari, et est américaine (la Californie revient !)…
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