Miteuse, pneus crevés, carrosserie piquée de rouille, mais sans bosse, derrière l’écran d’élégance de la jeune mannequin qui posait pour les
photos d’un magazine dans l’article d’hier, la Fiat 500 était déjà mise en vedette….
On la voit partout en
Sicile. J’imagine très bien un Salvatore un peu plus âgé, arriver sur la scène non pas sur sa trottinette mais à bord de sa Fiat 500. Il faudrait aussi les moyens
techniques du cinéma…
La Fiat 500 est une voiture tout en
rondeurs, en ventre gonflé et en fesses, et pourtant tellement passe-partout. Voiture poisson-pilote, pour circuler dans le madrépore palermitain, avec sa cuirasse et sa
silhouette de créature des profondeurs, sans branchies, sans rétroviseurs. La ville glisse sur le fer de sa carlingue.
"Topolino" comme la surnomment les
Italiens. Voiture du club Mickey. Epave à la sortie du « mercato » de Palerme, sommeillant dans l’arrière-cour d’un vieux palais, cavalière, à cheval sur un
trottoir dans une rue de Messine, audacieuse, sinuant dans la circulation à l’entrée de Palerme, silencieuse dans la vitrine d’un concessionnaire Fiat, sagement garée entre une alfa
Roméo et une grosse Fiat, torse nu, toutes portes ouvertes sur le port de Cefalù, légère, au sprint, carosserie bariolée, maillot à pois rouges, « éléfantino » sur la montée
pavée qui, du centre de Santo Stefano, monte à la colline...
Dov'è la bicicletta Gigi ?