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gainsbourg

De « L’homme à la tête de chou » à « Chambre 69 », épisode 3 : les conflits.

Publié le par Eric Bertrand

            Quand on écrit des pièces pour des ados, des pièces destinées à être jouées en fin d’année devant des classes de lycée, il y a intérêt que ça bouge et que ça explose sur la scène, et avec Gainsbourg, il y a justement matière à explosion ! Drogue, « casser la gueule aux dealeurs », alcool, « je bois à trop forte dose » et « le dieu des ivrognes guide mes pas », passion, « je sens mon rythme cardiaque qui passe brusquement à mac 2, tic tac, tic tac… », conflits et violence : « ils disent que nous tuons de sang-froid… » et bien d’autres choses encore.
            La chanson de « Bonnie and Clyde » m’a donné l’idée du scénario. Le personnage principal, un fan du genre Humbert Humbert et qui se fait appeler Clyde, tombe amoureux d’une Lolita qu’il appelle « Bonnie », strip-teaseuse au Kangourou Club. Dans le but de la séduire, il entraine dans la grande délinquance sa bande de « déménageurs de piano », eux aussi sous le charme des autres filles du club.
Les copines de cette « Bonnie » aiment « les grosses bagnoles, les Harley Davidson et les Ford Mustangs ». Elles se laissent d’abord griser par l’argent facile et les courtoisies des « vieilles canailles », mais la tension monte vite entre les deux clans sitôt que les belles s’aperçoivent que leur « princes charmants » ne sont que des Pieds Nickelés, « des minables, des ploucs, d’abominables boucs » …
             Dans cette guerre intestine, la mise en scène joue un rôle capital, on en parle la semaine prochaine.

 

De « L’homme à la tête de chou » à « Chambre 69 », épisode 3 : les conflits.

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Interview dans le cadre d'un salon virtuel :"Dévalisée", "Taper la route" et "Chambre 69"

Publié le par Eric Bertrand

Dans le cadre de la préparation d’un salon virtuel auquel je participe (et sur lequel je reviens prochainement), voici l’interview réalisée par Fabien Dedieu Cardebook à propos de trois de mes livres, « Dévalisée », « Taper la route » et « Chambre 69 »

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Quand s’ouvre la porte, 5 Bis rue de Verneuil …

Publié le par Eric Bertrand

La maison est restée longtemps silencieuse, jouant dans le silence avec les ombres de la nuit et les spectres tagués, balbutiant sur les façades des choses vagues à destination de celui qui habitait au 5Bis rue de Verneuil. Etait-ce Baudelaire ? Nabokov ? Lewis Carroll ? Lautréamont ? Des Esseintes ? « Un homme à tête de chou » ?

Vous avez longtemps erré, tergiversé devant les graffitis, les dessins, les bulles de BD aussi évanescentes que bulles de savon. Et puis un dandy vacillant, vêtu d’un jean, d’une veste militaire, « la nostalgie camarade », vous fait signe d’entrer. « Un crâne végétal », un cœur tendre écorché vif, « un faiseur de plaisantristes »…. Comme le petit lapin de Playboy, vous suivez les Repetto blanches qui tracent en ombres chinoises d’étranges oreilles sur le noir des murs à l’intérieur. « White and black blues » : c’est un antre où règnent encore la nuit, les rêves et les cauchemars, la couleur du café ou de l’anthracite … Mais ce noir se soulage de notes de lumière et de reliefs effleurés de touches de piano : Ravel, « Pavane pour une infante défunte ». Toute l’enfance de Serge…

« L’amour des feintes » est partout : dans les interstices et les trous de serrures où filtrent des voix d’enfants. Dans les volutes en suspens des mégots éteints. Dans les reflets des photos de Marilyn, de Bambou ou de BB : « Initials BB », « OK pour plus jamais », « Poupée de cire, poupée de son », « Baby alone in Babylone »... Dans le glissement furtif de la silhouette de Jane. Dans le cristal de sa voix sifflant sur la coupe du combiné en bakélite. Dans la mémoire figée de mille objets paperoles : « laissez parler les petits papiers », les mots de poèmes, les refrains des chansons et les « papillons noirs ».

« Souvenir, souvenir, que me veux-tu ? » La voix qui vous guide maintenant promène obstinément ses cierges dans « les murs d’enceinte du labyrinthe ». Et ces cierges (Serge ?) continuent de brûler, « comme un ardent espoir » depuis le « gloomy Sunday » d’un sombre jour de mars, il y a trente-deux ans. Ce dimanche matin-là, j’étais dans ma voiture. C’était en Bretagne, dans la région des abers et je ne savais même pas que la maison de Jane était toute proche, parmi les goémons et « les algues brunes ou rouges qui dessous la vague bougent »…

  

Quand s’ouvre la porte,  5 Bis rue de Verneuil …

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Une rentrée littéraire sous le signe de Gainsbourg...

Publié le par Eric Bertrand

A l’occasion de la publication officielle de Chambre 69, la librairie Le Grand Largue à St Martin de Ré est la première à m’accueillir lundi 14 août prochain entre 10h30 et 12h30. Une série d’autres séances de signatures est d’ores et déjà programmée pour accompagner cette sortie : 9 et 10 septembre à la Fête des Arts de Nieul sur mer, les 23 et 24 septembre au salon du Livre de Niort, l octobre au Salon du livre de St Estèphe, le 8 octobre au salon du livre de St Mellionec, le 14 octobre à la FNAC de la Rochelle, 18 novembre à la librairie Gibert de La Rochelle…

A travers ce nouveau livre, je propose au lecteur une sorte de polar qui permet de revisiter l’œuvre de Gainsbourg. L’univers de cet artiste génial est à la fois violent et délicat. On y croise des personnages qu’on dirait issus de romans noirs, des femmes fatales, des excitées, des déprimées, des paumés, des obsédés, des meurtriers qui évoluent dans les milieux du sexe, de la drogue et de l’alcool. Toute cette noirceur marque aussi le point de départ d’une dérive existentielle de Sergio, fan de Gainsbourg et personnage principal de la fiction. Et cependant, au fil de la narration, l’art, la beauté et la mélancolie lui ouvrent une autre voie, au son du Black Trombone.

Une rentrée littéraire sous le signe de Gainsbourg...

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