Retour de
Bretagne nord. L’eau est forte, vigoureuse et transparente. Je n’ai pas pu résister au bain. On peut encore se baigner en Bretagne à cette période, je vous le
garantis !
Il y avait, tout au long de ces falaises, un air écossais qui me ramenait à
l’Ecosse… Rappelons-nous les paroles de Rebecca…
« Cet endroit saigne la vérité brute ! La lande est mauve, le vent souffle dans les bruyères, la falaise est abrupte, l’océan gronde et le désespoir est partout autour de nous ! »
A tous les amateurs des Highlands et du Ceilidh, si amplement visités dans le
blog de l’an dernier, j’avais promis quelques nouvelles chemin faisant. Le spectacle ne s’est pas clos sur le tomber de rideau au Moulin à Sons… Le livre continue d’exister et
l’envoi du DVD aux Ecossais a beaucoup plu…
Pas de perspective de visite au pays des Sinclair cette année puisque c’est « le
tropisme sicilien » qui prévaut, il n’en reste pas moins vrai que je reste proche de ce pays d’adoption.
Je voulais profiter de ce petit clin d’oeil à l’Ecosse pour signaler deux sites aux
amateurs : un superbe diaporama musical (sur une bande son du groupe Run Rig, un de mes favoris si souvent évoqué dans ce blog l’an dernier…) et une radio en
gaélique pour tous ceux que le détour par la langue des Hautes terres avait séduits.
Back to the wilderness of Scotland...
Rubrique Goncourt : Les Rencontres (2/2)…
Des ateliers : chacun y participera en plus petit comité accompagnée de deux autres classes,
chaque classe assistera à trois ateliers différents : l’un avec des académiciens pour parler de l’institution littéraire (comment devient-on membre de
l’académie Goncourt ? comment travaillent les académiciens Goncourt ? Quels sont les critères de sélection des romans et du prix ? Un autre atelier avec un éditeur
ou directeur de collection pour mieux comprendre la chaîne du livre (qu’est-ce qu’un éditeur ?comment découvre-t-on un auteur ? Quels sont les risques ? Est-il facile d’être
éditeur aujourd’hui ?) Un dernier atelier avec un critique littéraire, pour faire partager le plaisir de lire et de transmettre (comment s’y retrouver parmi tant de
livres ? Comment aborder un ouvrage ? A-t-on le droit de tout dire dans une critique ? Comment justifier son avis ?
Le plateau de rédaction : le journal du Goncourt sortira deux numéros pendant les deux jours
des rencontres. Un plateau de rédaction sera ouvert en permanence accueillant le comité de rédaction du lycée de Sévigné mais aussi tout ceux que tentent l’interview, le billet d’humeur ou les
scoops de couloirs. Ils travailleront avec l’aide des animateurs. Dès la rentrée, inscrire un élève motivé, sachant que sa participation au comité de rédaction lui prendra une
demi-journée sur le temps des rencontres.
La soirée. Nous proposerons aux lycéens la soirée musique le jeudi 7 décembre. C’est une demande
qui est faite chaque année. Au menu musique de jeunes musiciens, un bar sans alcool et du temps pour discuter… cette soirée se terminera vers 22 h 15 les retours dans les hôtels
se feront au plus tard 23 heures.
Réaction de collègue :
Cet après-midi, avant de partir en vacances de la Toussaint et d’élire le (la) délégué(e) qui représentera la classe aux rencontres régionales de
Rennes, s’est déroulé un mini-marathon pour échanger autour de plusieurs livres : Disparaître, Ouest, Les bienveillantes, Fils unique, Supplément au roman national, Journal
d’hirondelle, Un pont d’oiseaux.
L’équipe éducative s’est mobilisée ; les professeurs de sciences expérimentales ont cédé « leurs » heures de TP, l’élection du
délégué se fera en cours d’espagnol ; trois ateliers tournants sont animés par six professeurs, la Conseillère Principale d’Éducation, la documentaliste et
l’aide-documentaliste.
C’est l’occasion de faire le point sur les lectures, les coups de cœur, les abandons, les incompréhensions.
Certains ont beaucoup lu, d’autres moins, la quasi-totalité a fait l’effort d’essayer, de goûter à des lectures différentes, de dépasser les
premières réticences.
Quelques impressions saisies au vol :
Le journal d’hirondelle d’Amélie
NOTHOMB a été beaucoup lu....et provoque des réactions variées depuis « Elle ne s’est pas donné beaucoup de mal... » jusqu’à « ...j’ai bien aimé cet amour impossible ... » en
passant par « Mais qu’est-ce qu’il y avait de si intéressant dans ce journal intime ? ».
Jean-Eric Boulin et ses violentes diatribes du supplément au roman
national n’ont convaincu personne et en ont découragé plus d’un : beaucoup d’abandons de lecture, de l’incompréhension devant une telle
noirceur, un tel manque d’espoir... « Pourquoi tant de haine ? ...Il n’a pas fini sa crise d’adolescence... »
Le changement de narrateur et le contexte historique délicat du Pont
d’oiseaux ont découragé les lecteurs lycéens...et passionné les lecteurs enseignants, qui tentent de donner quelques clés permettant
d’entrer plus facilement dans ce roman.
Contours du jour qui vient et Ouest sont aussi souvent lus, et plébiscités... « c’est curieux , dans Ouest, les opinions sont à l’envers, le
maître est progressiste , le valet est conservateur »… « mais non, le garde-chasse Lambert n’est pas conservateur, il est contre son maître »… « il y a de l’humour
dans ce livre… »
A propos de disparaître … « j’ai choisi à cause du thème du coma… »…. » la première phrase :
« …j’ai raté ma sortie »…. m’a donné envie de lire » .
Cependant, les clés de lecture historiques manquent ( Lawrence d’Arabie n’est pas arabe…il est anglais ! »
Les deux collègues qui ont lu les bienveillantes contextualisent, expliquent, éclairent...du coup, les neuf volumes des bienveillantes sont emprunté pour les vacances de la Toussaint.
On échange, on réagir, on sent des frémissements, des tendances...il reste à lire encore pendant les vacances, et au retour des vacances, à
désigner le tiercé gagnant de la classe pour le confier à notre déléguée .
Cà y est, elle est élue : ce sera Julie Leroux…qui part en vacances avec quatre livres sous le bras.