« (…) La municipalité a ouvert un nouveau terrain de camping du côté de Torremuzza…
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Le cinéma en plein air va bientôt recommencer !…
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Tu te souviens « Cinema Paradiso » à Cefalù ?…
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Cefalù !… Pour moi, c’est d’abord la discothèque ! Et la plage !…
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L’adjoint culturel nous réserve de bons spectacles de théâtre cet été.
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Il connaît des gens hauts placés à Palerme. Deux pièces de Pirandello sont à l’affiche… »
Extrait du chapitre 2 de la version narrative
J’ai déjà mis en ligne récemment le plan d’étude de la pièce que je vais suivre dans les classes, mais je
rajoute cet article plus particulièrement adressé aux sections littéraires qui réfléchissent pour le bac à un objet d’étude particulier : « écriture et
réécriture »… Le Ponton constitue en effet une passerelle pour aller à Pirandello…
Pirandello, auteur sicilien de la fin du
XIX°. Peinture d’une société traditionnaliste, marquée par des figures pittoresques (les « Befana
sotto le stelle » incarnent cette dimension-là.) Elles inventent des histoires qui renvoient à l’origine. Elles se réfèrent à la tradition des céramiques. Elles tiennent un discours passéiste.
Impression
d’étouffement dans les nouvelles de Pirandello : personnages prisonniers d’un milieu (c’est le cas des jeunes de la pièce qui n’arrivent pas à
se libérer des usages et de l’éducation qu’ils ont reçue). Le cadre sicilien (paysage, société) est très
présent chez cet auteur considéré comme « naturaliste », héritier de Zola, soucieux de décrire le fonctionnement de la société. Cet aspect est très présent dans le Ponton :
nombreuses références au temps, aux paysages, aux usages, aux habitants…
Enfin, explicitement dans le texte, au moment de l’épilogue, Carolina donne une clé pour le spectateur lorsqu’elle rappelle son retour
auprès de la mamma après avoir commis sa « faute »
« (…) Carolina : elle sourit, de plus en plus émue. Je revois la scène, le jour de mon retour… C’était comme dans un conte de Pirandello… Il faisait très chaud, le sirocco soufflait…
Pour me faire plaisir, elle m’a proposé un plat de polenta pour le dîner et des cédrats de Sicile… Longtemps, je l’ai serrée dans mes bras, puis je suis montée au grenier, j’ai enfilé
une vieille jupe et je suis venue l’aider à préparer la polenta… Jamais on n’a travaillé la pâte comme je l’ai travaillée ce jour-là !... Je la tournais, la retournais, la tordais,
et la malaxais avec acharnement (…) »
« Les cédrats de Sicile », c’est précisément le titre de l’une
des 365 nouvelles de Pirandello, l’histoire malheureuse d’un Sicilien amoureux d’une jeune fille devenue grâce à lui cantatrice et partie à Naples faire carrière…
Tradizione litteraria a Santo Stefano di Camastra...