Le lecteur se souvient peut-être du point culminant de la pièce « le Tennesse club » : la soirée au « Tennessee
club » de Tom et Telma Desire…un événement musical, une force d’attente, des gens de différents bords réunis dans un espace clos, et le dérapage qui
renverse le bel accord créés par la musique et la danse au point de tout briser...
C’est un peu la même chose qui se produit à ce stade du film : les antécédents refont surface, les fautes, les scandales et
la violence, la frustration, bref, la substance du drame... Les personnages de Kéchiche ont une violence en eux (au point qu’on ne les arrête plus quand ils s’emportent, et c’est le reproche que
je ferai au film : trop de discours ressassés, de ressentis qui tournent en rond et s’expriment dans un discours fleuve, comme si les acteurs n’avaient pas de limites et que
le réalisateur ne savait pas « couper »)…
Mais les complices de Slimane ne sont pas à cours de ressources et la fin du film ménage un morceaud’anthologie
orientale auquel se mêle un drame absurde... Slimane est bouleversant, il évoque pour moi la figure noble et digne de l’immigré italien qu’était mon grand-père (à qui j’ai rendu hommage
dans « Les Nouvelles pour l’été » et « Pour y voir Clerc ».
Littérature, écriture et voyage. Comment la lecture et le voyage nourrissent-ils la pensée et suscitent-ils, en même temps que le plaisir, la curiosité, l'écriture ?
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