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La graine et le mulet : danse devant le frigo et danse du ventre (3/3)

Publié le par Eric Bertrand

         Le lecteur se souvient peut-être du point culminant de la pièce « le Tennesse club » : la soirée au « Tennessee club » de Tom et Telma Desire…un événement musical, une force d’attente, des gens de différents bords réunis dans un espace clos, et le dérapage qui renverse le bel accord créés par la musique et la danse au point de tout briser...
         C’est un peu la même chose qui se produit à ce stade du film : les antécédents refont surface, les fautes, les scandales et la violence, la frustration, bref, la substance du drame... Les personnages de Kéchiche ont une violence en eux (au point qu’on ne les arrête plus quand ils s’emportent, et c’est le reproche que je ferai au film : trop de discours ressassés, de ressentis qui tournent en rond et s’expriment dans un discours fleuve, comme si les acteurs n’avaient pas de limites et que le réalisateur ne savait pas « couper »)…
        Mais les complices de Slimane ne sont pas à cours de ressources et la fin du film ménage un morceau d’anthologie orientale auquel se mêle un drame absurde... Slimane est bouleversant, il évoque pour moi la figure noble et digne de l’immigré italien qu’était mon grand-père (à qui j’ai rendu hommage dans « Les Nouvelles pour l’été » et « Pour y voir Clerc ».

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