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Le Sigisbée

Publié le par Eric Bertrand

Au passage, quelques mots sur le phénomène particulier à cette région du monde qu’est « le comportement du Sigisbée ». Si on ouvre un dictionnaire, on trouve une définition qui identifie l’individu comme un amant transi qui aime de façon toute platonique sa dulcinée…
              Je ne connaissais que cette définition et la mettais au rang de l’anecdote littéraire jusqu’au jour où, dans une rue de Santo Stefano, avec mon ami Gaetano, je parlais d’un garçon que nous venions de rencontrer et qui s’en allait, fier et comblé, au bras de sa belle épouse.
              Gaetano m’avertit que, depuis plusieurs années, il était « cornuto », mais qu’il n’avait pas l’air de trop s’en faire… Il me donna l’explication. Sa femme avait trouvé un Sigisbée… en l’occurrence, un homme qui régulièrement, l’accompagnait au spectacle, l’emmenait voir des expositions, bref la sortait et évitait au mari la « corvée culturelle ».
              Elle recevait même des cadeaux de la part de son prétendant, ce qui avait pour effet d’alléger considérablement la bourse de son époux, lequel trouvait l'arrangement somme toute assez confortable... "Le cas est courant en Italie" m’avoua mon ami. "Il faut bien que les femmes trouvent moyen de s’épanouir !... Surtout dans une province écartée comme celle de Santo Stefano".
 
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C'è un occhio dietro alle finestre...
 
Rubrique Goncourt : un premier sujet d’écriture : Il faut que cette opération qui fournit la matière à une réflexion littéraire riche en illustrations diverses, permette un premier exercice d’écriture. Voilà le sujet que je propose à mes premières L afin qu’il puissent aller puiser dans la nouvelle matière dont ils disposent…
 
 « Je n’y arriverai jamais. Trop de livres, trop d’auteurs, trop de thèmes tellement différents !... Comment veux-tu que moi, médiocre lecteur, souvent paresseux, sceptique de nature, je me lance dans une telle opération !... et quand bien même j’y parviendrais, dans quel but ?... Quel profit personnel en tirerais-je véritablement ?... Il y a tant de choses à faire tous les jours !... Non, vraiment, je n’y arriverai jamais ! »
Vous venez de recevoir ce courrier écrit par un ami et, dans une lettre de réponse, vous essayez de le convaincre de rentrer plus activement dans l’opération. Appuyez votre raisonnement non seulement sur des faits mais sur des références littéraires.
 
Suite de réactions de collègues :
 
« nous avons reçu les livres samedi dernier (le 16),
un peu tard, mais heureusement en 8 exemplaires pour chaque roman. La classe
de 35 élèves s'est répartie en 3 groupes équilibrés, et chaque groupe
dispose d'un carton au CDI où sont stockés 2 exemplaires de chaque roman. Un
quatrième carton, avec aussi 2 ex de chaque, reste en permanence au CDI et
les élèves peuvent venir y lire quand il sveuleent en étant toujours sûrs de
trouver le roman qu'ils lisent.
Par chance, nous disposons d'un petite salle d'une quinzaine de places dans
le CDI dont l'usage a été réservé à cette classe pour le temps du goncourt.
Les élèves y trouvent aussi tous les articles de journaux glanés au fil des
semaines par les uns et les autres (depuis le mois d'août pour certains
articles, donc avant la sélection goncourt : c'est intéressant aussi...).
Chaque groupe a son planning d'emprunt, où les léèves inscrivent la date à
laquelle il sprennent et rendent un livre.
Après une semaine d'attente des livres, pendant laquelle nous avons
travaillé uniquement à partir de la presse, nous avons netamé la première
séance d ela semaine avec les livres par un "test de vitesse de lecture" où
chaque élève a dû calculer le nombre de mots lus à l'heure, en tenant compte
de la longueur moyenne d'une page (calculs très savants !!!) selon le type
de roman (évidemment Nothomb écrit moins de mots que Littell ou Fleischer).
Plusieurs séances en français et en Histoire Géo (la collègue est vraiment
partie prenante, c'est un régal !) consacrées à de la lecture silencieuse,
pour laisser les élèves avancer tranquillement sans stress. La semaine
prochaine, nous devrions pouvoir commencer quelques discussions, avant de
lancer des "cafés littéraires" sur une sélction de 3 romans de longueur et
de sujets variés.
Pour l'instant, les romans lus sotn Nothomb, Littell (6 élèves se sont
lancés dès le 1er jour de la remise de slivres), Fleischer, Vallejo, Poivre
d'Arvor et Miano. Pas d'échos véritables : ils lisent, c'est déjà ça.
Pour ma part, j'ai choisi parmi les plus courts : Nothomb, Vallejo, Bataille
et Audeguy, avec une préférence pour Vallejo.
Les deux documentalistes qui travaillent avec moi prennent régulièrement les
élèves en demi-classe pour la lecture et s'occupent en grande aprtie de
l'intendance (prises de RV à la FNAC ou avec les auteurs).
Nous avons deux élèves chargés de prendre des photos avec un appareil
numérique, trois qui s'occupent de la revue de presse à partir de cette
semaine, deux qui constituent le comité de rédaction du journal de bord et
deux autres qui collecteront les "billets d'humeur" des un set des autres au
fil des semaines.
Pardonnez la longueur du courrier, mais lire les vôtres m'a inspirée ce
soir.
 
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