Encore un peu de patience, une actrice m’a dit oui pour Lauredana, reste Tiziana et l’actrice potentielle se réserve encore vingt quatre heures pour apporter sa réponse. Et puis la connexion est annoncée (sous réserves !) pour demain… A suivre !
En attendant, la suite de la répétition du 23…
Le thème de la carcasse… Angelika est une marionnette envellopée dans une armure. Elle est lourde et sonore et cette « ceinture de chasteté » qui l’enveloppe donne prise à une réflexion sur la cuirasse de la part de la Befana. Angélika est belle mais son corps est emprisonné dans la ferraille. Tellement emprisonné qu’elle ne peut ni respirer, ni jouir.
Elle tombe du ciel, elle n’est pas de la terre, elle est d’une autre nature. Elle a pourtant, dit la légende, pris l’apparence humaine, mais elle ne peut pas en savourer les fruits. Cette réalité de l’armure, du casque, de la « quincaillerie » a fonction de métaphore puisqu’elle anticipe sur l’histoire à venir : l’adolescent sous le carcan de l’usage, sous la brimade du qu’en dira-t-on, sous la pression des principes inculqués de génération en génération, sous l’œil réprobateur des garants de la Tradition, les petits vieux sur les bancs, les mères, les pères, les frères, Francesca, Carolina, Tiziana, Lauredana et tous ceux du village qui disent la même chose…
« (…) Francesca : la petite fille dégringola, la petite fille n’eut même pas mal !… Son corps était tellement encapuchonné, blindé, zingué !
Carolina : un chevalier en armure ! Une carapace ! Une impénétrable coquille !
Francesca : mais une coquille vide ! Une coquille creuse. Sans noyau ! Un os sans la moelle !
Carolina : difficile début dans ce bas monde pour la voyageuse des astres ! Sous le carcan, impossible de sentir, impossible de s’enivrer, impossible de rêver, impossible de sourire, impossible de pleurer, impossible d’aimer… impossible d’aimer !… Vous vous rendez compte ! Condamnée, dés la naissance, à une pitoyable existence de feuille morte !
Elle se met à l’écart et commence à dessiner sur l’ardoise.
Francesca : la pauvre petite fille se mit alors à glisser, fruit sec, sur cette terre inconnue… Peut-être qu’en voyageant, peut-être qu’en mûrissant, ça finirait par aller mieux ! C’est en tout cas ce qu’elle se dit en se relevant sur ses petites jambes graciles sous la grosse armure (…) »