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La Rose pourpre du Caire (2/2)

Publié le par Eric Bertrand

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                  Cette situation surréaliste entraîne toute une suite de rebondissements. Si le personnage a quitté la scène qu’il était en train de jouer dans un cinéma de cette petite ville, n’est-il pas susceptible de faire la même chose ailleurs, dans une autre salle, au cours d’une autre projection ? Quatre cas similaires sont d’ailleurs évoqués. Grand branle-bas dans Landerneau ! Outre le projectionniste et le directeur de production, l’acteur incarnant le rôle est aussitôt appréhendé. Pour rattraper la situation, il intervient auprès de la jeune femme en pleine romance amoureuse avec son personnage, essaie de la mettre en garde contre la vanité d’une relation dans laquelle elle s’étourdit avec un être d’illusion, pur produit de la simple projection... Si elle veut de l’amour, qu’elle le choisisse, lui ! Dialogue intéressant et ô combien philosophique sur la vérité des êtres...

                    Mais un autre aspect du film me semble aussi vertigineux... Que deviennent les personnages de la scène qu’a désertée le jeune premier ? Dés son départ, étant du genre obstinés, ils décident de rester à l’écran et d’attendre... Qu’advient-il alors du scénario ? Qui dit quoi ?... Encore une situation qui correspond à l’adjectif « pirandellien » ! (Basta, l’intellectuel new-yorkais !) En effet, ce passage rappelle étrangement la situation incongrue qu’invente la pièce de Pirandello : « Six personnages en quête d’auteur ». Fidèle à la leçon de Brecht selon laquelle il faut constamment « briser l’illusion » pour faire penser le spectateur, Pirandello met en scène des personnages démunis qui attendent que l’auteur leur donne « la suite » des événements sans quoi ils sont condamnés à errer dans une pièce vide de sens et d’orientation...

                       Le véritable « happy end » cinématographique serait que tout le monde retourne à sa place ! Que la fiction relaie la réalité ou que la réalité prenne le visage rassurant de la fiction... Au bout du compte, ce qu’il faut préserver dans un film, c’est le confort et le bonheur du spectateur qui se berce d’images et d’illusions ! Et voilà que Cecilia se plonge dans le nouveau film à l’affiche : Fred Astaire et Ginger Rogers : « I’m in heaven »...

 

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J
<br /> <br /> voilà un passage qui me fait partir bien loin, tout comme cette jeune femme du film de Woody Allen qui, malgré la (més)aventure qu'elle vient de vivre à cause (ou grace !) au cinéma, replonge<br /> (c'est plus fort qu'elle !) dans ce monde magique créé par la caméra ! comme je voudrais moi aiussi danser avec Fred, spendide, élégant et aérien !<br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> Il me semble , pourtant, que parfois, sous la plume d'un auteur, les personnages se mettent à vivre leur vie seules, imposant leur propre choix , exigeant de l'auteur d'invinter leur destinée en<br /> écoutant leurs souhaits....C'est ce que je ressents avec ma modeste expérience, en tout cas: une main mystérieuse qui tient la mienne et oriente mon écriture!<br /> <br /> <br /> Faut que je vois ce fim!<br /> <br /> <br /> <br />
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