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Dosette de lecture n°99 : Douglas Kennedy : Et c’est ainsi que nous vivrons. Un roman dans le laboratoire et les urnes de l’Iowa

Publié le par Eric Bertrand

Qu’adviendra-t-il, dans le futur, d’un monde gouverné par la violence et la duplicité d’individus du genre de Donald Trump ? Ce président Ubu, autoproclamé roi d’une « Amérique great again », (et qui semble faire école ailleurs) est au centre du nouveau roman de Douglas Kennedy.

À la lecture de ce livre, le lecteur, qui se souvient encore des épisodes tragiques liés au premier (et, espérons-le !) unique mandat de l’inquiétant bouffon, ressent l’impression d’assister à des scènes du genre de celles que décrivaient les personnages de Shakespeare, dans cette « histoire racontée par un idiot et qui ne signifie rien. » C’est là que réside la force philosophique du roman qui donne à réfléchir sur l’homme, le progrès, la société, le pouvoir...

Nous sommes en 2045. Déchirés par une nouvelle guerre de Sécession, les États-Unis sont profondément fracturés en deux zones irréconciliables : l’une, progressiste mais sous surveillance et l’autre traditionaliste, figée dans le fondamentalisme religieux, le suprémacisme blanc, la défiance de tout individu « anormal », la haine de toute déviance.

Dans ce chaos du milieu du XXI° siècle, au cœur de cette dérive de la société américaine, où l’homme est une « marionnette entre les mains des dieux », les (très modernes et connectés) personnages du roman s’électrisent comme ils peuvent à coups de puce et de gadgets high-tech. Mais ils finissent par égarer le lecteur dans une décevante histoire d’espionnage et de famille reconstruite.

 

Dosette de lecture n°99 : Douglas Kennedy : Et c’est ainsi que nous vivrons.  Un roman dans le laboratoire et les urnes de l’Iowa
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