Avant
d’ultimes recommandations, voici donc ce qui
devra être repris lors de la représentation prochaine.
- Dans la scène du prologue, accentuer la dispute et la fâcherie
entre les deux sœurs.
- Le passage de Gilda dans la rue : moins de stress !
Plus d’aisance et d’insolente provocation… Le rituel du gant est trop timide : il faut exagérer cette référence à « la déesse de l’amour » !
- L’entrée en scène de Gilda sur le ponton : le texte du
monologue doit être revu afin d’éviter les trop nombreuses hésitations. Accentuer le plaisir de la provocation : Gilda est belle et effrontément ivre de l’être.
- Dans la scène du bar entre Gigi et Salvatore, Salvatore doit
monter la voix et mieux articuler, surtout dans le début de la scène. Quand Gigi développe sa stratégie, il doit aussi impliquer le public en l’associant à « la
machination » des « tigresses sur le ring »…
- Quand Gilda laisse la place à Salvatore sur le ponton, elle
appuie son regard et s’assure de son pouvoir de séduction en ralentissant sa démarche.
- Sur le ponton, Tiziana doit penser à
s’accrocher avant que Salvatore ne constate son agitation. Cela rappelle l’état de perturbation dans lequel elle se trouve. A la fin de la scène, piquée dans son orgueil,
elle joue la femme fatale. Davantage travailler « la pause » : « Salvatore, est-ce que tu m’as déjà bien regardée ? »
- Le duo amoureux est forcément un sommet d’intimité. Mais en
même temps, il faut le faire partager au public qui se trouve dans une situation de voyeurisme. Par conséquent, les voix (censeées murmurer) doivent être projetées en avant, sans
quoi on n’entend rien !
- Dans la scène d’affrontement qui a gagné en énergie et en
intensité, Gilda doit penser à jouer « l’inspecteur de police » quand elle plonge dans la conscience des befana : cela doit se voir, elle se rapproche, retient la voix et lance son
œil inquisiteur et lance :
« (…) Gilda : et quand ils ont grandi, vous leur interdisez d’interpréter vos histoires !... Il a grandi, Gigi !... Il a grandi et il a certainement compris
dans votre dernière histoire quelque chose que vous ne voulez pas admettre !... Quelque chose qui vous dérange et que vous avez refoulé !... Peut-être que vous jouez un double jeu dans
vos spectacles ! Peut-être que cela vous aide à supporter la vie, parce qu’entre nous, elle n’est pas drôle votre vie !... »
La passeggiata di Gilda...