Fièvre en coulisses dès le matin. Retrouver tout le monde, s’arranger de façon à tout mettre en place,
assurer une harmonie entre les deux spectacles (« Matin brun » et « le Ponton »), filer la ligne du spectacle afin que
les techniciens du Palais enregistrent
les plans lumière, entrées et sorties, installer les caméras en vue du spectacle du soir et puis s’assurer en fin de matinée que l’organisation des élèves est bien en place…
Pique-nique sur les pelouses du Palais, la pression monte. Moutarde qui monte au nez entre deux
tranches de jambon ! Même pas de pastèques ou d’orange sicilienne pour rafraichir, quelques lignes de la pièce sont redites fébrilement par les acteurs qui courent de tous
côtés en quête d’oxygène. Et puis les meutes d’élèves qui franchissent le passage clouté et viennent s’empiler sur le ponton ! Ultimes recommandations. De l’impatience
derrière le rideau, quelques notes de musique, et puis Jean et Daniel enchaînent la tarentelle.
Silence lycéen, silence poli, silence d’attente. De quel côté le ponton va-t-il
basculer ? Et puis la magie opère… Rires, réactions diverses. Gilda interpelle par son arrogance. Les accents de pudeur des trois Siciliennes déclanchent la salle.
Les scènes d’adolescents plaisent. Gigi et Salvatore sont sympathiques dans leur stratégie séductrice. Mais le sommet, c’est la scène du contrepoint amoureux. Beaucoup de
sous-entendus font mouche et le public rit franchement… Dommage que les comédiens n’aient pas attendu le silence pour continuer de dire le texte ! On entend dans la salle :
« chut ! », « qu’est-ce qu’elle a dit ? »… Au total, une très belle interprétation et un plaisir qu’on a hâte de renouveler le soir même. Celle du
soir, j’y reviens demain.
Tarentale per incominciare il spettacolo...