On parle souvent de la “petite musique” de toute oeuvre dont on possède la clé. De petites musiques
ou de « petite phrase » comme disent les musiciens.
C’est désormais l’effet que produisent les premières notes de la Tarentelle jouée par Jean et
Daniel au tout début du spectacle. L’impression de rentrer avec les filles qui font le ballet de claquettes à l’intérieur d’une merveilleuse boite à musique... Manège vertigineux
où la marionnette des Befana et l’éveil des adolescents se découpent sur fond de mer et de collines ensoleillées.
9h05 précises, roulez jeunesse! C’est reparti pour deux heures... Public beaucoup plus retenu ce
soir. Comparé à cette après-midi, émotion contenue dans les sourires plutôt que dans le rire, l’implosion plutôt que l’explosion, la pudeur plutôt que la frénésie ou l’hystérie.
Et puis l’émotion est aussi dans ce public, celle des anciens comédiens venus nombreux,
Solenn, Céline, Yohann, Julie, Fabien, Kévin, Raphaël, Louis... l’une vient de Saint-Malo “spécialement pour la dernière”, l’autre de Rennes, l’autre de Paris. Ils sont là, tout
près, ils savourent aussi quelque chose d’autre, une “part des anges” comme dit la langue du cognac... cette portion intime de réminiscences diverses à travers lesquelles ils
retrouvent des clins d’oeil, des thèmes, une chanson, des “trucs de metteur en scène” ou même des objets de mise en scène....

Inizio colle ragazze della Tarentella