Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le détroit de Messine

Publié le par Eric Bertrand

Jour important. Tournant sur « le Ponton », puisqu’on joue au Moulin ce soir… En attendant, un article de reportage sur la Sicile « pour se mettre dans l’ambiance » comme dit Carolina…
« (…) Carolina : elle plongea dans le Détroit de Messine, entre Charybde et Scylla, longea longtemps la côte, s’écarta un peu sur les collines, cueillit les fleurs et les oranges, marcha dans les temples et les théâtres antiques, s’enfonça dans la montagne, but du bout des lèvres le vin de l’Etna, grignota quelques amandes (…) »
 
                 Il y a une expression courante en français : aller de Charybde en Scylla. Cette expression est, comme de nombreuses autres, d’origine mythologique. Les Grecs se représentaient les dangers de la mer comme des monstres qui sévissaient contre les bateaux. Charybde était un récif et Scylla un tourbillon, situés l’un et l’autre au large du détroit de Messine. Malheur aux navigateurs qui s’aventuraient là !... Ou bien le navire était englouti, ou bien il se brisait. Aller de Charybde en Scylla, c’est donc redoubler un malheur par un autre.
                  La ville de Messine semble en effet hantée par le malheur. Lorsque le voyageur arrive du continent, après la traversée du désert de Calabre, il traverse ce détroit qui sépare la Sicile du reste du territoire. La présence de la mer et la confluence des courants prennent aux cheveux.
                 Je marche sur le quai avec mon amie Gilda (pas l’Américaine !). On longe la mer pour accéder au centre-ville. Elle est née à Messine et elle aime sa ville où, confie-t-elle sur un ton coupable, « les granite et les arancini sont les meilleurs de toute la Sicile… »
                 La ville est aérée, ouverte sur la mer. En cela, elle est plus agréable que Palerme où l’on étouffe en été. Mais Messine a subi des tremblements de terre dont le dernier, en 1905, a détruit une grande partie de la ville et notamment ses arcades. Les arcades ouvraient l’espace comme le déplore Gilda, c’était un merveilleux effet de perspective qui anticipait sur toute la Sicile, comme un décor de théâtre, un tableau de De Chirico
 
HPIM1338.JPG
Caminare a Messina...
 
Commenter cet article