La dernière vient de se terminer. Un article demain.Mais d’abord, je reviens sur la représentation de
mardi et les réactions du public des lycéens. Au vu des questionnaires, la pièce a fait un triomphe… Les impressions éprouvées sur scène sont confirmées.
J’ai en effet recueilli et
dépouillé les questionnaires distribués en classe. Environ 250. Je crois que, en comparaison avec les autres spectacles de l’atelier, celui-ci a remporté le plus grand succès. Sur les
250, je compte une dizaine de « bof », ou de rejets. Je vais mettre en ligne dans les jours qui viennent les différents commentaires, mais je voudrais commencer par examiner les
arguments de ceux qui affirment ne pas avoir aimé.
- « Le thème est trop banal »
- « Je n’aime pas le théâtre, ça ne bouge pas
assez »
- « Il ne se passe pas grand-chose »…
Voilà un résumé des attaques. Je m’accorde donc un droit de réponse à ces quelques voix discordantes.
- Quand on n’aime pas le théâtre, quand on n’en a
aucune expérience, on se garde de critiquer. On essaie d’abord de se constituer une culture minimale.
- Quant à « la banalité » ou « la
simplicité »… Depuis le début, on me reproche « la complexité ». Complexité du « Ceilidh », complexité du « Loft »…J’ai décidé cette année de faire
simple. Simple mais profond. L’un des attraits de l’écriture consiste, je crois, à travailler à partir de motifs simples, à la limite même à partir de clichés auxquels on
réinjecte du sens… Ainsi, ce qui m’a intéressé dans l’idée du « Ponton », c’était précisément de travailler sur un motif nu, vide, quelques planches et c’est
tout !... Le vieux rêve de Flaubert n’était-il pas de « faire un livre sur rien ! ». La simplicité a fait recette ! On va voir prochainement pourquoi le grand public
y a trouvé satisfaction. Je m’en réjouis pour toute la troupe et pour « le Ponton »… Mais je ne renie aucunement les pièces plus complexes ! N’y a-t-il pas, pour
le spectateur, un plaisir à la complexité ? Christine C. me disait vendredi qu’elle jugeait « le Ceilidh » un sommet, une réussite totale dans la recréation de
l’univers élisabéthen. Sylvie L, qu’elle se souviendrait surtout de « L’Homme à la tête chou et au cœur d’artichaut », Yann L que « le Loft »
était un trésor de causticité et que je n’avais rien fait de mieux depuis, Stéphanie L qu’elle avait été marquée par « Jack, on the route again ! », Fabrice C. que
"le Ponton" était de tous le texte le plus abouti… Je circule en cette fin de cycle au beau milieu d’œuvres qui sont très différentes les unes des autres et qui satisfont un
public varié. Yann L. me qualifiait « d’écrivain caméléon », et c’est assez juste je crois. Que ceux qui critiquent « le Ponton » se demandent s’ils n’avaient
pas en son temps critiqué « le Ceilidh »… Ou qu’ils fassent l’effort de retourner au texte…
Place aux réactions du grand public à partir de mardi matin…

L'amico Alan prima lo spettacolo...