Quel beau commentaire... Perturbant aussi ; et tellement émouvant pour moi qui ai produit ce texte en m’adressant à
plusieurs types de destinataires, les proches, les nostalgiques des années 70, les fans de Julien, les enfants que nous avons tous été, les adolescents que nous sommes ensuite
devenus…
Emotion de percevoir ce que Béatrice a ressenti à travers ce « talisman » que constitue un
texte accompagné de ses chansons et musiques qui ont, comme elle l’analyse très bien, une valeur sacrée. Evidemment, et elle l'a bien compris, ce n'est pas un destin sans écho
que j’ai évoqué dans ces pages de vie...
Il y a
des transferts que l'écriture parvient à réaliser et qui permettent en effet de
revenir autrement sur des tragédies indicibles... La partie qui inscrit « la résurrection » au creux du texte est en même temps travaillée par la conscience implicite de l’irrémédiable.
Quand
Guillaume a eu son accident, il n’a pas eu la chance qui m’a été donnée. J’ai écrit ces quelques pages en pensant très fort à lui, comme si j’étais soudain en mesure
d’inscrire pour lui, au creux du texte,
la possibilité d’un retour à la vie… puis je suis revenu à mon cas personnel.
A 35 ans d’intervalle,
la différence entre l’oncle et le neveu se situe à ce niveau et le livre continue
en expliquant comment cette tragédie de mon enfance est devenue la compagne de mon destin au point que j'ai fini par la chérir.