Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Vers l'écriture théâtrale

Publié le par Bertrand

              Autre thème abordé lors de la rencontre, la naissance du théâtre…
              L'atelier tel qu'il fonctionne en ce moment se situe dans le prolongement d'une expérience théâtrale classique menée au lycée depuis une dizaine d'années. J'ai toujours eu le goût du théâtre, j'en ai pratiqué moi-même au lycée et dans diverses associations, puis, lorsque je suis entré dans le monde éducatif, j'ai trouvé nécessaire de continuer à vivre cette passion en la partageant avec des élèves. J'ai fait mes débuts dans l'éducation nationale en tant que surveillant. Je me souviens avoir monté pour les collégiens une pièce d'André Roussin dans laquelle, parallèlement, je jouais un rôle dans une petite troupe de mon village.
              Lorsque je suis parti à l'université d’Aberdeen en Écosse, on m'a proposé de jouer le rôle de Hémon dans l'Antigone d’Anouilh. Et, quand je suis devenu professeur, j'ai continué l’expérience. Quelques petits spectacles me reviennent en mémoire : scénario des misérables avec des élèves de seconde à Villefranche s/Saône, petite pièce autour de « la route, la poussière et le sable » avec des élèves de troisième à Chateaubriant, scénario autour du thème de la révolte avec des collégiens de Pornic. Et puis quand j'ai commencé mon enseignement en poste fixe à Loudéac, j'ai choisi la voie des auteurs que j’aimais le plus : Shakespeare, Marivaux.
              L'idée d'écrire pour le théâtre s'est imposée assez rapidement au fil des années. D'abord parce qu'il y avait nécessité de proposer des pièces offrant de nombreux rôles aux élèves. Ensuite, parce que pour mes partenaires de l'atelier, spécialistes de claquettes et d’anglais, il y avait nécessité d’un choix de textes adaptés à ces pratiques. Enfin parce que je pouvais, en écrivant, non seulement travailler la matière de l'écriture, mais aussi donner à mes comédiens l’occasion de s’exprimer sur des thèmes qui les intéressaient.
              Naturellement, et je m’en rends compte encore davantage avec le recul du temps, la scène, l'écriture du théâtre ne m'empêchent pas de retourner à mes motifs essentiels. D'abord, la route. Mon premier récit, la Route la poussière et le sable (Aléas, 1993) était essentiellement consacré à nos aventures en auto-stop sur le territoire américain. Écrit autobiographique bien sur, mais en même temps roman de formation ou d'apprentissage. C'est cet apprentissage là qui génère les grands thèmes que l'on retrouve successivement dans Jack, on the route again, et dans le Tennessee Club. Les références à Kérouac et à Tennessee viennent par-dessus le marché. Quant au dernier en date, le Ceilidh, c'est un retour sur ma fascination pour le Grand Nord et les paysages sauvages. C'est ce qui me fait penser aussi que, peut-être, prochainement, je pourrais choisir d'écrire avec la référence à Jack London.
HPIM0831.JPG 
Search inspiration... 
Commenter cet article