Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Vers l’île de Ré : sentir l’air du large

Publié le par Eric Bertrand


          Je fais partie de ces gens qu’on voit de derrière sa fenêtre ou sa vitre de voiture occupés à pédaler ou à mettre un pied devant l’autre pour avancer vers un horizon plus ou moins difficile à conquérir, souquant contre le vent, la côte, la pluie, l’ardeur des rayons du soleil… Et j’en connais parmi vous, lecteurs, qui se disent « mais qu’est-ce qui fait courir ces fadas ? »

           Je dispose en ce moment d’un supplément de temps libre et mes sorties à VTT ou à pied sont de plus en plus fréquentes. Beaucoup plus qu’à Loudéac… L’air de la mer agit sur moi comme un fouet. En général, je passe le pont de l’île de Ré et m’arrête sur la plage de Sablanceaux.

            Le parfum des dunes et des tamaris est savoureux et le vent, soit de face, soit de dos, charrie un stock de « produits énergétiques » dont certains vont à l’organisme, d’autres à la mémoire et d’autres à l’imaginaire. Ce que le lecteur, derrière son livre ou sa vitre appelerait peut-être « l’inspiration »…


La Route, la Poussière, le Sable (2) : vers la Californie...
Commenter cet article
F
Un régal ce commentaire...Merci
Répondre
F
Pour qui connaît un peu Ré, ta lecture nous envahit des odeurs marines chères à la côte qui contourne le phare des baleines; prenez le chemin de l'embarcadère des bagnards et longez la mer mais nul besoin d'inspirer, cet air frais qui vient du large vous baigne d'un je ne sais quoi ; tout s'enmêle de l'odeur du sable qui vole, des algues qui sèchent au soleil printanier, des herbes encore humides qui parfument les sentiers et puis, cette envie d'aller encore plus loin dans cette gourmandise des odeurs de l'instant, reprendre la ruelle cent fois parcourue pour y retrouver les couleurs de la rose trémière qui butine le long des murets.Toujours aller plus loin comme tu le dis dans la mémoire, mais aussi dans l'imaginaire car le vent vous emporte mais il fouette bientôt et il attend que vous résistiez à sa charge, que vous le dépassiez, que vous créiez à votre tour un vent fou dans votre écrit ; tu as raison c'est peut-être ce vent fou intérieur que l'on va rencontrer qui s'appelle l'inspiration.
Répondre