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Le son Run Rig

Publié le par Bertrand

http://www.runrig.co.uk/
              Par le biais de ce site, je donne une coloration concrète et musicale à cet article. Le nom de ce groupe d’origine écossaise est familier aux lecteurs de ce blog et du « Ceilidh » puisque leurs chansons et mélodies occupent une place de choix dans la pièce (soit, pour ce qui concerne le livre, dans les didascalies, soit, pour ce qui concerne la scène, dans les marges destinées aux musiciens). Toujours au niveau de ce qu’on peut appeler « la mise en relief de la pièce », on peut noter en même temps que Run Rig, la présence d’un autre groupe dont le nom revient aussi et auquel je consacrerai un petit mot, c'est « Silly Wizard » et puis « Donnie Munro » dont il va être question.
              Ma découverte progressive de l'Écosse est jalonnée par le son Run Rig. En car, en train, en avion, à vélo, près de mon feu de tourbe dans ma petite maison de la Glamis Road que j’avais surnommée « Bételgeuse » parce que je disais qu’elle me rapprochait des étoiles … La première fois, c'était sur la route entre Thurso et Wick, à bord d'une voiture conduite par Iann, membre du club de plongée sous-marine (je m’y étais inscrit dans le but de faire des rencontres avec des gens plus jeunes qu’à la High School de Wick and Thurso).
              Il avait mis une cassette et je lui ai demandé ce que c'était. Il s'agissait du second album de ce groupe connu dans le pays depuis le fameux « Play gaelic », sorti en 1978, album consacré entièrement aux origines : la terre des Hébrides, les chants traditionnels, la musique dépouillée qu'on appelle « mouth music » ou « poch n’abhair » en gaélique. Celui qu'on écoutait s'appelait : « Highland connection », sorti en 1979 : d’après Iann, il était marqué par un son beaucoup plus moderne mais on y retrouvait en même temps les instruments traditionnels et la langue gaélique… C’était un soir d’hiver. Un ciel étoilé, réserve d’aurore boréale (au Caithness, il faut toujours regarder le ciel, c’est là que tout peut arriver…) On passait par l’itinéraire Castletown, celui qui traverse les zones de lande et qui longe pendant un temps la ligne des îles Orcades. Quand on arrive sur Wick, on aperçoit la Baie des Sinclair. Ackergill Tower. Sinclair Girnigoe castles. La musique s’inoculait au paysage et à mes veines. Moi, l’inconditionnel de Julien Clerc, Brassens et Gainsbourg, je découvrais quelque chose d’une essence inconnue. Peut être un peu de la lande des « menhirs » de Roda Gil et du mystère de Melody Nelson, mais dans une version démesurée.
              Iann a proposé de m’enregistrer cet album ainsi que le précédent. C'est ainsi que j'ai pu découvrir dans le détail ces chansons qui allaient me devenir si familières, ces chansons qui allaient me suivre partout...
              Par la suite, à chaque fois que je suis revenu dans les Highlands, j'ai acquis le dernier album. D'abord en cassettes, puis en CD, maintenant en MP3. J’ai appris en avril 2000 que le groupe s'était hélas dissout. Le chanteur du groupe a repris tout seul la carrière, il s'appelle Donnie Munroe, il a une voix exceptionnelle et on l'entendra aussi dans le spectacle. Ce que j’ai toujours apprécié dans la production Run Rig, c'est la puissance de voix et de musique, le son du gaélique qui continue d’émailler certains titres de Donnie Munroe, les pochettes aussi qu’on trouve reproduites sur les images du site. À mon sens, toute l’Ecosse est là.
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