Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Théatre et danse : l'esprit des ballets

Publié le par Bertrand

Deuxième temps de la précieuse contribution de Lou, la façon dont elle est venue à l’écriture de ses ballets… comme quoi la sorcière n’occupe pas toujours le rôle du bouffon si cher à Shakespeare !
 
         Il est toujours difficile d’écrire des variations (ou ballets) : le « chorégraphe » a des envies, voit des pas lorsqu’il entend des musiques, mais il ne doit pas oublier de prendre en compte le niveau de ses élèves. Or, justement, cette année, je travaille exclusivement avec des débutants (à l’exception - et elle confirme la règle - de Françoise).
         J’avais commencé à écrire dès le mois de novembre. Mais je me suis arrêtée faute de temps. Et puis, j’ai pris peur : avec à peine 45 minutes de pratique par semaine, il faut se rendre à l’évidence que les pas ne peuvent pas être trop complexes… mais il s’agit de claquettes irlandaises pour l’ensemble du groupe ! Heureusement, au fil des « répétitions », j’ai constaté avec joie que le projet était réalisable ! J’ai donc mis le point final à ce ballet mardi 28/02.
         Tout comme l’écriture de la pièce a nourri l’écriture d’Eric (les mots « s’engendrent » en quelque sorte), les pas ont nourri les pas, les motifs dansés s’invoquent les uns les autres… mais surtout, l’écriture d’Eric a enfanté l’écriture des pas de danse !
Comment travaillons-nous réellement ?
         C’est un « vrai » travail de collaboration qui prend forme dès le début de l’aventure, généralement au mois de juin ! Eric passe à la phase d’écriture de la pièce : il est seul face à lui-même et à ses personnages… parfois il me raconte un peu l’intrigue, mais parfois (et c’est souvent la règle) il attend que tout soit rédigé pour me faire découvrir, à voix haute, sa nouvelle création. A partir de cet instant, nous parlons des personnages (généralement, coexiste avec le texte une présentation des personnages : leurs caractéristiques physiques, leur psychologie, leurs goûts…). Je lis la pièce, je m’en imprègne, et de cette lecture et de nos discussions se dessinent les potentialités en matière d’interventions dansées. Ce que nous cherchons, c’est à faire un peu « comédie musicale » c’est à dire que la danse doit s’intégrer entièrement dans la pièce, et non pas se plaquer aux situations de façon tout à fait gratuite et artificielle.
 
Demain troisième et dernier volet de la contribution… Méditons la formule à propos de Touch Stone dans « As you like it » : « ô fou raisonnable ! » ( et j’adresse un clin d’oeil tout particulier à celle qui interprétait avec tant de brio ce rôle en 97 au sein de ce même atelier…)
HPIM0549.JPG
Commenter cet article