Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Entrées et sorties des musiciens

Publié le par Eric Bertrand

Voilà donc comme promis le support sur lequel nous avons travaillé mercredi soir. Il permet à celui qui ne pourra se rendre au spectacle d'envisager la façon dont les choses vont se produire sur scène. Intéressante gymnastique aussi, pour celui qui peut feuilleter le livre, d'envisager la réalisation scénique d'un texte figé sur le papier. N'est-ce pas là la destinée de toutes pièces ?
 
            Ouverture : Nous aurons peut être un joueur de cornemuse au début, pour planter le décor, sur le fond des premières diapositives, il jouera sans doute un air mélancolique du type de celui qu’Alastair Mac Donald met sur la chanson : «Flower of the forest ». Nous disposons d'un projecteur qui sera placé juste en dessous de la scène. Autre détail important pour la suggestion de l'atmosphère : il y aura, côté jardin, une grande harpe pour suggérer l’ambiance surnaturelle. Côté cour, la table d'échecs, pour suggérer l’ambiance machiavélique.
 
Acte 1 : avant la scène un, le synthétiseur, la flûte et le violon sont en place pour le premier morceau : Donnie Munroe, « Calum Sgaire ». Ce morceau est joué avant l’entrée de Heather et Max.
À la faveur d'un premier noir en fin de scène pour suggérer le changement de lieu (on passe du bord de la falaise à l'hôtel), le premier groupe de musiciens sort pendant que rentre le suivant : synthétiseur, guitare, clarinette, violon, chant.
 
Scène 2 : Lorsque Sheumas entre, les musiciens accompagnent sur le Run Rig : « Pog aon oidhche earraich ». Chanteuse.
 
Suite à la scène deux, nouveau noir pour se transférer dans la rue avec les sorcières : elles seront à chaque fois associées à des musiciens. Elles en joueront comme d’accessoires de la sarabande qu'elles mènent constamment sur la scène.
Scène 3 : Ainsi, se met en place le groupe clavier, synthétiseur, guitare pour le premier morceau emprunté à l'album de la gothique Mylène Farmer : « avant que l'ombre ».
 
La scène quatre se joue à nouveau devant le château : il y a donc un noir. Pendant ce noir, un morceau de composition au synthétiseur crée une ambiance Hitchcock. La scène terrible de Rebecca et de Ronald peut alors commencer. Le seul élément musical qui sera associé à ce long passage sera celui du jambé.
La fin de la scène et de l'acte retrouve la musique Hitchcock qui permet en même temps d'assurer le passage à l’acte 2.
 
Acte 2 : Se met en place, parallèlement, côté cour (à droite pour le public), un groupe violon, violoncelle, accordéon, guitare. Côté jardin, un accordéon chromatique.
 
La scène un est en effet très musicale : un air mélancolique de Silly Wizard, « Bridget o’Malley » assure l'entrée dans le pub : c'est le moment où l'on voit les sorcières essayer de faire tourner les verres. Lou s’impatiente et invoque ses origines : « la danse argentine qui me remonte l'échine de la mémoire ! ». C'est là qu’elle décide de s’exhiber et qu'elle va chercher l'accordéoniste pour un moment de tango. « Gottam Project » L'ambiance monte très vite par le biais de cette séquence torride. L'excitation des sorcières est à son comble (c'est la scène du poulet qui vole !), ce qui permet aux musiciens d’affecter une sorte d'épouvante et de déguerpir, alors que Heather et Max, eux-mêmes interloqués, avancent avec précaution vers le cercle des sorcières.
 
Lorsque la scène deux s'achève, Diana propose « On va danser ? » et elle va chercher tout naturellement le groupe guitare piano et chanteuse pour la chorégraphie claquettes sur « Di ni mi » de Run Rig. Un « ceilidh » digne de ce nom a vraiment commencé, musique, danse, texte en gaélique (je ferai mon apparition en kilt à ce moment) et pendant ce temps, s'installe, dès la sortie du groupe des musiciens, le violoncelle et la chanteuse côté cour, de la harpiste côté jardin. Quand Ronald a fini de présenter le cadre de cette histoire, le morceau de Clannad : « fairy queen » peut-être interprété. Il y a un noir qui leur permettra de disparaître et de laisser la place au passé : nous sommes au XVIIe siècle, c'est l'histoire de John Sinclair qui commence.
 
Pas de musiciens jusqu'à la fin de la scène six lorsque Georges invoque les « démons de la nuit » : à ce moment, dans cette espèce de nuit de Walpurgis, la cohorte des sorcières et des musiciens : chant, batterie, pour le second morceau de Mylène Farmer et le ballet de claquettes sur « Fuck them all ».
 
La scène 7 est sur cette énergie, la nuit de Walpurgis se referme comme elle est venue avec un noir et peut-être des effets de trombinoscope, ce qui permettra au groupe harpe flûte de se mettre en place pour la scène où l'on voit la future « green lady » exprimer son désespoir. C'est en effet au moment où elle se jette dans le vide qu’est interprété le morceau de Clannad : « Theme from Harris Game ».
 
Nouveau noir qui nous amène à la scène 9, seul où l'on voit mourir Georges puis John. Tant de sang attire à nouveau la sarabande des sorcières avec la cohorte des musiciens : côté cour, le groupe accordéon guitare clarinette, côté jardin le groupe accordéon, synthétiseur, flûte.
 
Ainsi les derniers musiciens sont en place pour les derniers morceaux : ceux de l'épilogue, Silly Wizard, « The fisherman lament » dont l'air mélancolique accompagne le geste de Sheumas, occupé à ramer et à amener Ronald et Lou sur le rivage des Iles orcades. Enfin, sur les dernières paroles de Lou, commence l’air du même Silly Wizard : « Hame », dont je dirai le texte, en vieil écossais bien roulé.
 
F1000012.JPG
Girnigoe castle from the rocks... (Collection personnelle)
Commenter cet article
K
Super bien orchestré ce prochain spectacle ! BONNE CHANCE !
Répondre