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Le Voyageur de la Toussaint (7/7) : l’adaptation au cinéma

Publié le par Eric Bertrand


             Quand on annonce qu’il existe une version filmique du roman, la première réaction des élèves c’est de vouloir regarder le film pour évidemment éviter la lecture des 380 pages du livre de Poche !

             Comme chacun sait, les adaptations des romans ne sont que des adaptations. En tant que telles, elles ont leurs règles. En revanche, il est intéressant, une fois la lecture accomplie, de comparer les deux approches pour évaluer les différences et les ressources qu’utilisent les deux formes d’art.

              C’est en 1942 que Louis Daquin tourne « le Voyageur de la Toussaint ». Evidemment, le film n’est pas en couleurs et la plupart des scènes sont tournées en studio. Grosse déception à prévoir de la part des élèves ! 

              Passée cette première réaction affective, on remarquera le resserrement du temps opéré dans le film, fiançailles et non mariage, pas d’enfant, pas de promenade à Royan ni de visite à Fontenay, des ajouts de scènes : Alice trompe Gilles avec Plantel, ce qui conduit à une accelération de la rupture avec son « fiancé ». Ajout ou suppression de personnages (le début, la mère d’Alice), le témoignage du capitaine Huard remplacé par les aveux de Plantel. Babin est plus sympathique, Plantel plus ignoble, Gilles plus sûr de lui.

              Quelques infidélités bien compréhensibles qui aident les élèves à envisager lucidement les contraintes liées à l’usage de la caméra.


 
Bye bye just now to La Rochelle, back to the north tomorrow...

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B
On finit la Rochelle en apothéose photographique ! la lumière quitte doucement le port en jouant sur les nuages rosé....Vaste sujet que le lien oeuvre écrite et oeuvre filmée ! Sacrée gageure pour le réalisateur... il y a un telle monde entre les deux puisque dans le premier cas, le lecteur "se fait" son propre film dans sa tete, ses propres images, son ambiance, son rythme ; dans le 2ème cas, tout cela est le produit de la vision de l'équipe ciné plus les contraintes que tu évoques...Tout un monde !bisous et bonne journée
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