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Réaction dans le monde de l’éducation (3/4)

Publié le par Eric Bertrand

Citation:

Il est peut-être rassurant et plus « transparent », au seuil d’une année et d’une salle de classe, de jeter le filet finement maillé de ces « compétences ». Mais ce « cérémonial » et cette pratique n’éloignent-ils pas beaucoup l’enseignant de son véritable but ?
Lui  faut-il réduire l’enseignement de la Littérature et du français à des objectifs si délimités et forcément réducteurs ? En filtrant ainsi les contenus, le professeur ne risque-t-il pas, sous prétexte de mieux évaluer les élèves, de stériliser la matière et de la leur rendre encore plus rébarbative ?

Ce sont des évaluations ponctuelles, exceptionnelles d'où ton terme de "cérémonial". Elles n'éliminent en rien, du moins j'ai l'impression, tes évaluations traditionnelles (si toutefois les évaluations de chacun d'entre nous peuvent être "traditionnelles"). Si ??? Certes, c'est une évaluation bilan ou diagnostique supplémentaire tout comme le bac, le brevet... ou... et je pense que c'est à cela qu'il faudrait le comparer, les tests d'entrée en 6ème et seconde (J'ADE).
Question bête : je croyais que ces socles communs de compétence étaient clairement distincts des programmes et n'étaient qu'un seuil a minima et que donc ils ne changeaient en rien nos méthodes habituelles ? Je me suis trompé ? De toute façon, même si j'ai raison, je n'aime pas ce "a minima", toujours une bonne raison pour en faire moins quand les pédagogues et les neurologues disent qu'il faut toujours demander plus (mais un "plus" atteignable) si on veut avoir plus.
Personnellement, ce qui me préoccupe le plus c'est : est-ce qu'on va se laisser le temps de jauger, de juger, d'interpréter les résultats, d'agir en conséquence... Et là, je n'en suis pas sûr du tout. J'ai plus peur à ce niveau là.
Pour le reste, garde à l'esprit les fonctions premières de l'enseignement édictées par toi-même ci-en-haut. Qui oserait nous demander d'évaluer nos élèves sans leur avoir rien donné à butiner avant ??? Je n'y crois pas. En tout cas, je n'ose pas croire que ce soit possible.
Je reviens très rapidement sur ton mot "rébarbatif". Quel que soit le programme, je ne suis pas sûr qu'on soit beaucoup à accepter d'être rébabatif. Qu'on le soit malgré nous, peut-être... mais volontairement, ce serait le comble. Ce serait en inadéquation avec nos vocations, notre matière, notre culture. On ne se laisserait naturellement pas l'être. Je ne parle pas de révolte. Juste d'une insoumission naturelle et propre à notre condition, notre culture.

Citation:

Ou alors, peut-être que rompus à l’exercice des claviers et des SMS, ils trouveront finalement un plaisir paresseux à envisager le subtil travail d’écriture, de réflexion et d’élaboration de la pensée à travers la grille réduite d’un nombre défini d’items à valider…

Ils n'aimeront pas plus que nous l'exercice. Tout au plus ils trouveront que ça change. Peu d'élèves aiment, de toute façon, être évalués. Après, préfèreront-ils ces évaluations aux dictées ou aux expressions écrites... Je n'en sais rien et ne suis pas sûr que ce soit là-dessus qu'il nous faut réfléchir.

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J
La tendance à la grille d'évaluation a été confirmée lors de la réunion de mercredi dernier... Nous allons donc tous devenir des techniciens du clavier comme tu le dis toi-même !La montagne a accouché d'une souris ce mercredi dont la matinée était consacrée à la réflexion sur les "points de convergence", points sur lesquels ministère et syndicats s'étaient mis d'accord en fin d'année dernière... des "tartes à la crème" contre lesquels personne ne s'élèvera puisque ce sont des points "fourre-tout" receuillant un consensus large, encore faut-il que l'on se mette d'accord sur leur contenu : "l'orientation", "le socle commun d'enseignement pour tous"... Que peut-on dire en 4 heures de temps sur des domaines si larges ? A l'initiative du proviseur adjoint, pas plus duppe que nous, nous avons travaillé sur l'organisation des disciplines au regard des modules proposés aux jeunes afin de leur permettre de choisir une poursuite d'étude conforme à leurs goûts, comme si nos propositions, utopiques, étaient recevables de la part du ministère et du rectorat. Nous nous sommes quittés et j'ai alors pensé que vraiment "notre administration" faisait tout de travers : certes il faut écouter la "base", mais présenté ainsi, j'ai l'impression qu'on demande aux professeurs de FAIRE la réforme ! Je ne crois pas que ce soit notre rôle, ou bien si tel est le cas, que l'on banalise une journée ou une matinée chaque semaine pour que notre "production" ait un sens et soit recevable en terme de contenus !J'ai bien peur qu'une telle matinée ne soit qu'une "débauche" d'énergie et ne nous mène qu'à un cul de sac... l'avenir nous le dira !PS : merci pour la qualité et les couleurs vives de tes photos écossaises, qui trouvent un écho particulier dans mon regard !
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J
La tendance à la grille d'évaluation a été confirmée lors de la réunion de mercredi dernier... Nous allons donc tous devenir des techniciens du clavier comme tu le dis toi-même !La montagne a accouché d'une souris ce mercredi dont la matinée était consacrée à la réflexion sur les "points de convergence", points sur lesquels ministère et syndicats s'étaient mis d'accord en fin d'année dernière... des "tartes à la crème" contre lesquels personne ne s'élèvera puisque ce sont des points "fourre-tout" receuillant un consensus large, encore faut-il que l'on se mette d'accord sur leur contenu : "l'orientation", "le socle commun d'enseignement pour tous"... Que peut-on dire en 4 heures de temps sur des domaines si larges ? A l'initiative du proviseur adjoint, pas plus duppe que nous, nous avons travaillé sur l'organisation des disciplines au regard des modules proposés aux jeunes afin de leur permettre de choisir une poursuite d'étude conforme à leurs goûts, comme si nos propositions, utopiques, étaient recevables de la part du ministère et du rectorat. Nous nous sommes quittés et j'ai alors pensé que vraiment "notre administration" faisait tout de travers : certes il faut écouter la "base", mais présenté ainsi, j'ai l'impression qu'on demande aux professeurs de FAIRE la réforme ! Je ne crois pas que ce soit notre rôle, ou bien si tel est le cas, que l'on banalise une journée ou une matinée chaque semaine pour que notre "production" ait un sens et soit recevable en terme de contenus !J'ai bien peur qu'une telle matinée ne soit qu'une "débauche" d'énergie et ne nous mène qu'à un cul de sac... l'avenir nous le dira !PS : merci pour la qualité et les couleurs vives de tes photos écossaises, qui trouvent un écho particulier dans mon regard !
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