« La Princesse de Clèves » et Mme de La Paillette 1/2
Une culture classique est-elle économiquement utile et réellement productive ? Sur cette base « à l’aveuglette », notre président mettait récemment le feu aux poudres et jugeait caduque qu’on enseignât la littérature de Mme de Lafayette à un concours administratif. Quel besoin le client a-t-il de traiter un dossier avec une employée qui aura pris le temps d’analyser les tourments d’une passion si datée ?
C’est un peu le discours que tient la majorité des élèves qui s’indignent de devoir, bon gré mal gré, entrer dans la logique d’un texte de Voltaire, Flaubert ou Le Clézio ? Monsieur, c’est de la langue du Moyen-Age ! On n’y comprend rien !... Seraient-ils au fait de l’actualité, ils pourraient trouver dans les propos du Président un argument d’autorité !
Il y a de cela plus d’un siècle et demi, Théophile Gautier s’indignait déjà contre cette concurrence déloyale. Dans La Préface de son roman Mademoiselle de Maupin, face aux détracteurs du Beau, il écrivait ironiquement à propos de littérature utile : « l’endroit le plus utile dans une maison, ce sont les toilettes »...
Au lecteur d’en tirer les implications !