Nous avons passé la soirée du lundi chez Fred et Ishbel Mac Boyle qui sont des amis que je revois régulièrement depuis 20 ans.
De solides liens se sont établis entre nous. A
l’origine, j’enseignais le français à leur fille, Diana.
C’est un couple profondément tendre et religieux. L’un et l’autre expriment à la fois la gaîté et
la sérénité intérieures. A mes yeux, Fred a les airs du quaker tel que Voltaire le présente dans ses Lettres philosophiques. « Le quaker était un
vieillard frais (Fred n’en est tout de même pas à ce stade !) qui n’avait jamais eu de maladie parce qu’il n’avait jamais connu les passions ni l’intempérance : je n’ai point vu en ma
vie d’air plus noble ni plus engageant que le sien (…) Il me reçut avec son chapeau sur la tête et s’avança vers moi sans faire la moindre inclination de corps ; mais il y avait plus de
politesse dans l’air ouvert et humain de son visage, qu’il n’y en a dans l’usage de tirer une jambe derrière l’autre, et de porter à la main ce qui est fait pour couvrir la tête »
Au moment du dîner, il prononce comme il l’a toujours fait une petite bénédiction
très digne devant la table magistralement dressée et ornementée, commence alors la célébration de nos retrouvailles. Et il va être question de Macbeth, si cher au
cœur d’Ishbel… C’est le sujet à venir.
One of the paintings at Ackergill Tower