« La légende du Tour de France »
Voici ce sur quoi je débouche avec les élèves : leur faire observer que l’écriture épique n’est pas réservée à ce ce qu’ils appeleraient sous d’autres vocables « de la vieille littérature ».
Bien au contraire, eux qui sont souvent friands de sport et d’exploits sportifs entendent ou lisent des comptes-rendus à caractère souvent épiques... A props d’un domaine que je connais un peu mieux, le cyclisme, je leur distribue la synthèse suivante afin de les aider à rédiger à leur tour quelque chose de nature épique.
« Ce type d’écriture n’est pas réservé à la littérature ! De nombreux journalistes sportifs, quand ils décrivent des événements sportifs y ont recours. Par exemple le Tour de France, parce qu’il constitue une épreuve physique redoutable, donne lieu à des reportages épiques. Ainsi, dans le cours de l’histoire du Tour, la réputation de nombreux champions a bénéficié de la valorisation épique. Ne parle-t-on pas de « la légende du Tour de France », légende quelque peu ternie par les affaires de dopage.
- Les étapes sont présentées comme les chapitres d’une épopée qui comporte sa progression dramatique.
- Les champions sont désignés par des surnoms : l’Ange de la montagne, surnom de Charlie Gaul, l’Aigle de Tolède, surnom de Bahamontes, « le Torrero » surnom de Luis Ocana, le cannibale, surnom d’Eddy Merckx, « Satan de la bicyclette » (Bobet).
- Les vélos sont transformés : l’Epée, vélo d’Indurain.
- Les éléments du décor jouent un grand rôle : la montagne, le soleil, la pluie, la foule, le vent, le parcours, ils sont humanisés ou animalisés.
- Les tenues des coureurs ont une signification : valeur symbolique de la couleur des maillots, jaune, vert, blanc, à pois rouges... »
Un exemple ? Demain, exercice pour le prof !