« Journal du 22.06 : j’ai passé une journée
d’activité intense autour de cet
acte II. J’en sors fatigué, presque écoeuré. Mais je peux affirmer que je tiens à peu près la pièce et que je vais pouvoir dés maintenant revenir sur l’ensemble,
affiner les
personnages, leurs relations, leurs discours.
Je ne suis pas encore vraiment satisfait de la tournure de l’acte deux, même si je suis convaincu
que l’idée que je développe dans cette pièce est déjà bien représentée. Les personnages se découvrent les uns les autres dans cet espace particulier qu’est le ponton et la
métaphore qu’il représente. Gilda a bien agi comme un révélateur. C’est ouvertement une pièce sur l’amour et sur l’adolescence que je vais
travailler. »
Villagio vicino il mare.
Rubrique Goncourt :
Un plaisir malicieux comme celui que l’on éprouve à révéler un secret… Les élèves de la classe, ils sont 19 et je
ne les connais pas à l’exception de trois d’entre eux, ignorent tout de ce qui se tramait au-dessus de leur tête… Seul un garçon avait entendu parler du projet mais il avoue qu’il n’en a pas
parlé aux autres.
Pour arriver à l’Annonce, j’oscille entre l’effet du suspense et le ton du fatalisme, afin de dissimuler la pointe
d’exaltation qui me travaille mais qu’il faut masquer pour garder l’air raisonnable et rassurant.
Quand on est en première, quand on prépare le bac, on aime la mesure chez le professeur. Je l’ai souvent noté. Je
vais essayer d’être mesuré. Stratégie de la mesure… J’annonce d’abord les aspects positifs de l’opération, la rencontre des écrivains, la sortie à Rennes pendant deux jours, la confrontation
avec d’autres lycéens venus de tout le territoire, la couverture médiatique, la réutilisation des textes pour le bac de français … Et puis je finis par la question du contrat de
lecture !...
La pilule est assez bien passée, ils ont l’air ravi, demain, je donne la liste des sélectionnés.