« Journal du 14.07 : après relecture, j’ai décidé de reprendre la relation des cinq adolescents afin, notamment, d’affiner leur psychologie.
Au début, Gigi doit donner l’impression d’un ennui, d’une torpeur sous le soleil. C’est Gilda qui
vient secouer cette torpeur. Salvatore est de nature plus légère et vaine. Il cherche à s’amuser mais c’est Gigi qui oriente les choses.
De leur côté, les trois filles manquent de maturité. Surtout Tiziana et Lauredana. Dans la scène
qui se joue sur le ponton, Tiziana est face à Salvatore et n’ose pas se déclarer : comme écrit Musset : « c’est une chatte qui veut bien manger des confitures mais qui ne veut
pas se tâcher les pattes ». Dans ce contexte, elle ressent une sensation forte mais réagit trop tard.
Plus déterminée et mature est Ornella qui saisit l’occasion et qui commence avec Salvatore une véritable histoire
d’amour, même si, en contrepoint, se joue en face d’eux une scène de galop amoureux qui frise l’indécence, ce qui incite (aussi dans la mise en scène sans doute –mais tout
dépendra de l’actrice – à forcer le caractère provoquant de Gilda. Le nom qu’elle porte est lourd à porter : Rita Hayworth dans le film « Gilda » avait en son
temps défrayé la chronique dans une forme subtile de strip-tease… Il faut que l’actrice atteigne à cette forme de subtilité. Il faut ainsi souligner l’intelligence tactique de la
jeune Américaine de Torremuzza. »
Sono bella sul pontile...
Rubrique Goncourt : je continue à « butiner » dans les livres afin de préparer à la fois l’opération et le programme de première. Avant de refermer le
roman « Disparaître », j’ai encore repéré un extrait intéressant dans l’optique de la préparation à l’argumentation. Il s’agit d’un argumentaire destiné à présenter l’intérêt d’une biographie
portant sur le personnage de Lawrence d’Arabie : « With Lawrence in Arabia »… Double profit à en tirer : aussi bien pour amener les élèves à défendre leur point de vue
Goncourt mais aussi pour les amener à trouver les arguments et à les organiser en fonction d’un point de vue. Aussitôt tournée la dernière page de ce premier roman, je saisis le second, celui
consacré à Marilyn sur lequel je reviendrai prochainement.