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Des personnages ayant existé…

Publié le par Eric Bertrand

« Journal du 26.07 : après la fable de « la Befana sotto le stelle », il faut retrouver le contexte beaucoup plus limité et simple du village. Les habitants et leur quotidien… Je donne de l’épaisseur aux personnages de l’intrigue qui vont importer.
              D’abord Gilda que j’avais déjà présentée et dont je complète certains traits, ensuite les deux garçons, Salvatore et Gigi. De Gigi, je fais l’héritier d’une famille installée à Santo Stefano et spécialisée dans la céramique. Ce statut de fils de notables lui donne une certaine aisance et indolence qui expliquent son comportement. A l’inverse, Salvatore est fils d’épicier et plus humble.
              Pour la petite histoire, je retrouve dans Gigi les traits d’un garçon rencontré effectivement en Sicile, lors du premier voyage en 1983 et qui nous avait beaucoup fait rire Pascal et moi par son aspect presque caricatural. Slip de bain blanc, chaîne en or sur torse poilu, voiture et vélo blanc, musique à fond dans la voiture et parade dans les rues… Occasionnellement vendeur de céramiques chez son père ou son oncle… Je n’ai donc pas eu à forcer le trait en recomposant le personnage à partir de ce modèle…
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Una macchina bianca per il seduttore !

Rubrique Goncourt :
Suite à la lecture d’un article de Lanzman sur « les Bienveillantes », mes collègues d’histoire suggèrent de proposer un cours sur le contexte idéologique de la montée du nazisme. Ils craignent que la plupart des lecteurs ne prennent le livre qu’au premier niveau et ne saisissent pas toute la réflexion sur l’arrière-fond. Même si cette partie là du programme est en général traitée en fin d’année, ils jugent tout à fait opportun de poser là quelques repères essentiels. Bel exemple de coopération entre collègues, rendue possible grâce aux livres.
 
Suite à une émission sur France Culture, réaction de collègue que je partage entièrement…

leurs critiques? Encore une ado attardée (Clara Dupont-Monod, on 
dirait un gadget un festival d'éloges tellement creux et ronflants que 
ça éloigne du livre. Il y a eu Christophe Bataille, dont les 115 
pages, goncourables, sont un poème en prose, un désordre fécond 
(fécond, c'est de moi, ils étaient bcp plus lyriques) une nostalgie et 
une tristesse insondables & what else ?... Quand à Courir dans les 
bois sans désemparer, c'est un premier roman et chef d'oeuvre. Alors 
ils en lisent des passages, et comme j'étais toute seule, je n'ai pas 
pu échanger un regard stupéfait avec quiconque. Pasque c'était dix 
mille fois moins bien que Christiane Rochefort en son temps, laquelle 
était au moins acide et drôle, mais que la CDM trouvait ça tellement 
drôle et l'humour transcendant la tragédie, mais putain !!! ils le 
savent pas que les mots ONT UN SENS ????????????????????"

 
 
Avec cette collègue, nous en sommes arrivés à parler d’une vraie littérature, celle vers laquelle nous penchons naturellement. Je suis en effet dans une phase de « lecture corvée » car, depuis trois romans, j’accumule des lectures qui ne plaisent vraiment pas…
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