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Dalida, Celentano, Conte, Testa, Cocciante e altri : collaboration avec l’Ecole de musique (2/2)

Publié le par Eric Bertrand

 
              Suite de notre réflexion sur l’habillage musical du texte tel qu’on l’envisage avec Jenny et Arlette, puisque, dans cet atelier, comme chacun sait, le texte ne se conçoit pas sans le travail de la musique et de la danse/ Claquettes
 
              Quand Gilda trône sur le ponton, composition au synthé sur le thème “streap-tease”, encore une fois si cela inspire Gilles!
              Toto Cuttogno : « l’Italiano ». Piano, violoncelle et chanteur.
              Paolo Conte : « Sotto le stelle del jazz » : basse, batterie, piano, trompette.
              Zucchero : « Senza una donna ». Le guitariste qui était venu du public pour s’installer à une table repart en fredonnant cette chanson. Chœur. Batterie. Synthé.
              Dalida : « Gigi l’Amoroso ». Mandoline et piano. « Ma Gigi, c’est toi là-bas dans le noir… », c’est le bandonéon, grand moment de l’an dernier (voir l’extrait du film sur le site du théâtre : « ceilidh », « movies », « le tango de Lou » sur http://www.atelier-expression-artistique.com) : Philippe, avec son bandonéon, apparaîtra dans le fond de la salle avec un éclairage en poursuite comme si Carolina hallucinait sur son amour perdu et que l’histoire de Gigi rendait présente son histoire.
              Adriano Celentano : « la barca » : guitare. Chœur.
              Gianmaria Testa : « Sono belle le cose ». C’est le texte qui boucle la pièce. Un poème nostalgique. Je le dirai, une bonne façon de terminer.
              Arlette est repartie avec le CD. Elle va maintenant pouvoir y travailler et dès mardi, je lui fournis le livre (l’éditeur m’a confirmé que les livres arrivent demain ou après-demain : avis à ceux qui les attendent !)

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"Sono belle le cose !"

Rubrique Goncourt :
Lecture des Bienveillantes (2/7)
 
 
              Sa place est désormais dans un Stabkommando et son rôle est plutôt celui de l’organisation, pas celui de l’exécution. Il avoue se trouver en conjonction avec la radicalité du régime même s’il n’aurait jamais auparavant imaginé en arriver là… Il admet difficilement la tendance qu’ont certains à jouir du massacre et perçoit comme un devoir la radicalisation des ordres qui arrivent d’en haut : « les » tuer tous… Il médite avec, à l’esprit, l’image de la politique de Staline et en déduit le principe suivant : si tout se fait, c’est toujours au nom d’une terrible nécessité… Et c’est lui qui se retrouve « chargé de tenir la boutique » comme l’indique l’officier qu’il remplace, lequel demande sa mutation, écoeuré par l’ordre, persuadé que le poste est réservé à des « bouchers ». Episode symbolique du petit Yakov qui joue du piano et qui, par accident est amputé puis exécuté : l’officier qui s’était attaché à lui est démis de sa fonction. Le narrateur lui aussi aimait le petit Juif et s’apprêtait à lui fournir de nouvelles partitions pour lui faire connaître d’autres compositeurs. Ainsi, le romancier procède-t-il par petites touches pour montrer que, quelque part, son personnage est cultivé, humain, généreux…
 
Réaction de collègue :
Paris a choisi : Poivre and co., Schneider et Miano...  Tout cela dans le
désordre...
 
Pour ma part, je souhaite rendre à Eric, qui me semble-t-il, a mis en 
route les échanges - merveilleuse idée - et les a nourris de toute sa 
réflexion littéraire et pédagogique, les honneurs et la gratitude qui 
lui sont dus.  En 
tout cas cet échange m'a vraiment beaucoup plu, enrichie, m'a aidé à 
penser mes perplexités et mes déboires et j'espère qu'il se poursuivra !
A Metz, nous avons évoqué la possibilité de créer un PQN (suggéré par 
Sylvain, qui riait de ce sigle peu glorieux...) ou Prix du Quart Nord 
Est, selon une liste de livres que NOUS aurions choisis, et pas 
forcément français. On a tout plein causé bouquins, et Babette s'est 
gentiment fichue de moi parce qu'à l'issue des délibérations, devant 
l'hôtel, je trouvais que ça sentait un odeur aromatique de "romarin" ? 
brûlé, dont je ne situais pas l'origine. C'était du cannabis... Cela 
dit, ça en dit long sur la décontraction de certains élèves par 
rapport aux règles et aux adultes.

Nous nous sommes en tout cas proposé de nous retrouver un jour - à 
Paris ? -pour une petite rencontre informelle, plus tard dans l'année.

Notre délégué, Baptiste, qui est super coincé et doté d'un sens aigu 
de la règle et du bien commun, était aussi assez surpris de certains 
fonctionnements du jury (et en particulier de l'"absence" de l'adulte 
présent, et du fait qu'il ait été "obligé" de "prendre" la parole), 
mais nous n'avons pas approfondi la question - je le soupçonnais 
peut-être de trop de rigidité ? - et lui avons offert "Dégâts des 
eaux" de Westlake pour le remettre du Goncourt : il n'a pas décollé du 
voyage et se bidonnait en loucedé, je vous recommande cette lecture. 
Du coup, je lui redemanderai des éclaircissements.
  J'espère en tout cas que les délégués se sentiront vraiment et avant 
tout les représentants de leurs camarades. Baptiste nous a dit qu'il 
avait l'impression que son argument selon lequel "on" attendait que 
les lycéens votent Nothomb parce que c'était l'auteur pour les jeunes, 
indépendamment de toute valeur littéraire, avait porté.

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