la pub se la joue classique
La musique du loft ? Dans la pièce parodique "Loft History 2084", elle était forcément empruntée aux musiques qu'on entend non pas au coeur du loft mais pendant la programmation de l'émission, sous forme de flash publicitaires... Dés qu'une émission "fait de l'audience", la publicité s'engouffre dans la brêche pour procéder à un "matraquage en règle". Ainsi, l'acheteur potentiel est-il peu à peu bercé par la tentation surtout lorsqu'elle emprunte le canal de Mozart, Verdi, Prokoviev, Puccini, Bizet... Un CD a eu l'idée de regrouper tous ces airs sous le titre "la pub se la joue classique" et c'était une mine pour le spectacle...
A la différence près que nos lofters étaient des comédiens de théâtre rebelles, qui s'escrimaient à faire entendre la voix de la culture et de l'intelligence face à la dictature des médias... Et Big Brother avait choisi de remporter définitivement la bataille en la médiatisant... Tel était le point de départ de la fable.
Un groupe d'amoureux de Shakespeare et de Ionesco fait-il le poids contre les moyens déployés ? La pub est une arme de destruction redoutable et terriblement opérationnel dans le cadre de ce loft d'un genre particulier : nous sommes en 2084 et le régime politique veut imposer une contre culture : la publicité endort l'esprit et sème la dérision. Quand les lofters tentent une tirade, risquent une critique, elle interrompt sans cesse le chant du sublime parce qu'elle rappelle au public les pâtes Barilla, les serviettes Vania ou encore le Gourmet Gold pour chats... La musique joue alors son rôle de contre-point dans le spectacle et collabore au sens de la fable du loft !
Rien à voir avec le rôle de la musique tel que je l'envisage pour le spectacle sur "Macbeth". Nous y revenons enfin demain après ce petit détour par la mémoire de l'atelier...