Pour compléter la présentation de Jack, cet extrait de la fin de l’acte 1, lorsque le jeune Jack décide de tout quitter et de partir sur la
route. Il prend avec lui quelques habits, un carnet de notes, son violon et ses claquettes qu’il a chaussées. Quelques cours ont permis à cet émule de Salinger type de
donner du rythme à sa diction pour le monologue que voici :
« Jack : Personne à la baraque ? C’est le grand moment, Jack ! It’s time to go ! Je vais enfin mettre les
voiles… Ah, le voyage, la route, les grands déserts de l’Ouest, l’aventure !... Avec mon compagnon de toujours, mon ruck-sack, rock-sack… Il y a du rocher dans ce mot, rock-sack,
ruck-sack… Il y a du swing ! Il y a du rock’n roll ! Yaou … ! Rock-sack, ruck-sack ! Le train qui passe, boum, boum, l’énorme fracas de la machi,ne noire,
les hommes rouges et barbouillés sur la loco, tout défile à toute allure, gratch, gratch, tonnerre !... Le monde entier défile, rocs de l’étrange nuit tout illuminés, les bayous de New
Orleans, shit, shit, shitiboum, chat, chatacat… Et les serpents à sonnettes dans les déserts insurmontables et mon ruck-sack, mon ruck-sack… »

Adesso, andiamo !
A ce moment Jack retire ses claquettes,
les met dans le sac à dos avec ses autres effets puis il s’en va en traversant le public, grand moment… Je revois Kévin hurler à tue-tête les vers de Walt
Whitman :
« … Que le papier reste blanc sur le pupitre et le livre fermé sur la tablette ! Que les outils restent dans l’atelier ! Que l’argent reste à
l’abri du gain ! Que s’arrête l’école ! N’écoutez pas le cri de l’instituteur ! Laissez le prédicateur prêcher en sa chaire !.... »
Et la chanson de Bob Dylan « blowing
in the wind » au tomber de rideau.
Déplacement à Nantes ce week-end, je reprends la ligne lundi
matin !