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Voyage sicilien.

Publié le par Eric Bertrand

J’ai présenté hier le site de Nino et j’y reviens aujourd’hui à travers cette citation du texte qui montre à quel point les personnages sont impliqués dans un paysage et dans la réalité physique d’un pays. J’insiste auprès des comédiennes pour qu’elles fassent sonner ces noms de lieux qui sont porteurs d’une densité ne serait-ce que par leurs connotations
 
«  (…) Sous le métal, le soleil, l’éclat de la mer, la chaleur tiède du printemps épanouissaient les formes de son corps. Tous les hommes parlaient d’elle et de cette lourde armure qui ne laissait aucun sillage.
Carolina : ils parlaient d’elle dans toute la Sicile. A Messina, à Cefalù, à Palermo, à Taormina, à Catagna, à Agrigente, à Syracusa, à Caltanissetta, dans les îles Lipari, Vulcano et Favignana, et jusque dans les petits pays comme ici, à Santo Stefano di Camastra !   
Francesca : jamais elle ne s’arrêtait quelque part.
Carolina :elle ne faisait que glisser sur la surface de la terre sicilienne !
Francesca : rien ne la troublait, ni les parfums suaves des fleurs et des fruits, ni les odeurs fortes de la mer, ni la caresse tiède du sirocco qui passait dans ses cheveux et entre ses jambes. Les hommes la regardaient, lui envoyaient des baisers… elle ne se retournait pas et son visage restait de marbre.
Carolina : une rose céramique figée ! Un visage en terre cuite ! Avec une touche bleue sur les yeux et une touche rouge sur les lèvres… Elle ne faisait que passer son chemin sur la terre (…) »
 
La carezza della primaverra sul paesaggio... (Foto Nino)
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