Dans les murs de
l’établissement commence à se répandre le bruit de la représentation du mardi 22 mai. Comme c’est devenu l’usage, ne viendront que les élèves
« préparés »… Avant de reprendre à partir de demain le fil de mon reportage sicilien, voici un projet de présentation de la pièce pour les collègues. C’est aussi le
contenu du cours que je pense faire en première et en seconde.
Présentation de la pièce « le Ponton » : 22 mai et 2 juin (Palais des Congrès et au Moulin à
Sons).
Guide à l’usage de la préparation de la pièce
I. Présentation de l’atelier (rappel) :
II. L’histoire :
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C’est le début de l’été : comme le veut la tradition, les deux conteuses, Francesca et
Carolina, surnommées « les Befana sotto le stelle » racontent aux enfants une légende : celle d’une étrange marionnette,
Angelika…
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Parallèlement, un parfum de scandale flotte dans le pays depuis l’arrivée à Torremuzza (sur la plage, au-dessous de Santo Stefano) d’une Américaine,
fille d’un réalisateur : Gilda Ferrari. Elle dispose devant chez elle d’un ponton où elle va
« trôner ».
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Le ponton attire la convoitise des garçons du pays, (Gigi et Salvatore)
qui veulent entrer en contact avec l’Américaine et faire leur expérience de l’amour.
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Afin de tenter le tout pour le tout, et de les mettre à l’épreuve, ils donnent rendez-vous au ponton aux filles qu’ils connaissent
(Tiziana, Lauredana, Ornella).
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Mais le ponton est un lieu brûlant et magnétique qui n’est pas seulement un espace de jeu…
III. Lieux et ambiance
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Les lieux : Santo Stefano di Camastra (Palermo – Messina)
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La mentalité sicilienne : traditions, ferveur catholique, importance de la famille,
des relations aux aînés. Influence du milieu sur les comportements : soleil, montagne, volcan, terre (séïsmes, éruptions volcaniques…) « Chez nous, il neige du feu » :
Lampedusa, le Guépard.
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Variété des paysages : mer, volcan, montagnes, îles, vestiges de civilisations qui
ont marqué le visage de l’île… Phéniciens, Arabes, Grecs, Normands, Romains…
IV. Les personnages.
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« L’Americana » : Gilda Ferrari, l’indécente jeune fille sans tabou.
L’étrangère.
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Le clan des Siciliennes : Tiziana, Lauredana, Ornella, trois amies marquées par
leur éducation mais Ornella veut s’émanciper. Tiziana est amoureuse de Salvatore mais n’ose pas « s’épanouir ». Lauredana est très rigide.
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Les deux garçons siciliens : Salvatore, le plus jeune et puéril, amoureux
d’Ornella. Gigi, dix-huit ans.
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Les « Befana » : Carolina et Francesca sont deux sœurs qui ont repris la
tradition de conteuse de leur mère. Leurs spectacles sont agrémentés de pas de claquettes. Cette influence leur vient d’un vécu « secret » qui se révèle peu à peu au cours de la
pièce.
V. La mise en abyme de la fable
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L’histoire d’Angelika : elle est destinée à entretenir la tradition sicilienne, à
faire rêver les enfants mais aussi à les faire réfléchir…
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Une fable sur l’adolescence : la difficulté de grandir, de changer de peau, de
briser le carcan des traditions.
VI. La valeur expérimentale du ponton
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Un espace de rencontre : le lieu de retrouvailles des
personnages.
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Un lieu d’expériences uniques. Lieu de vérité et de révélation. «
Tiziana : (…) Au moins, ces planches ont le mérite de jeter le
grand jour sur la vérité de chacun d’entre nous (...)”
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La scène du monde : une métaphore de la vie. « Carolina : (…) Dans le fond, le ponton, c’est la jeunesse, le temps, la vie qui passe (…) »
Conclusion :
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Un hommage à la Sicile : (gens, paysages, civilisation, langue, chanson :
Paolo Conte, Celentano, Testa, Cocciante, Zucchero)
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Allusion à un auteur sicilien : Pirandello. « (…)Francesca : Je revois la scène, le jour de mon retour… C’était comme dans un conte de Pirandello… Il faisait très chaud, le
sirocco soufflait… Pour me faire plaisir, elle m’a proposé un plat de polenta pour le dîner et des cédrats de Sicile (…) ».
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Fonction de la version narrative : approfondissement de la personnalité des
personnages, description et analyse des paysages, restitution de l’atmosphère, réécriture de certains passages.
Il teatro nel traffico...