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« Dans la maison » de François Ozon : écrivain et lecteur en huis clos (3/4).

Publié le par Eric Bertrand

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On l’a compris, l’une des forces du film de François Ozon, réside tout particulièrement dans cette ambiguïté de la relation qui unit l’écrivain et son lecteur. Elle est doublée d’une réflexion sur la mise en scène des situations narratives dans la mesure où, dans cet échange particulier entre le maître et l’élève, il y a, de la part du maître, une volonté de faire jouer les meilleures ficelles du récit : celles qui posent « l’objet à atteindre » et la série de conflits que doit inévitablement engendrer la quête de l’objet.

Quand Michel Tournier parle du rapport du lecteur au livre, il utilise la curieuse métaphore du « vampire sec ». Le machiavélique élève, qui ne peut pas écrire sans agir au domicile des Rafa, est le vampire sec de Germain. Il se nourrit des fantasmes, des désirs, des représentations de son lecteur avide qui lui livre son sang. Dans cet étrange échange d’énergies, le lecteur est le meilleur complice du monstre buveur de sang... Toute bonne littérature n’est jamais innocente.

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A
<br /> Comme il n'y a pas de sons sans une oreille et tympan qui vibre, il n'y a pas d'écriture , pas d'écrivain , sans lecteur. Sans lecteur , le livre est un origami inutile,le langage écrit <br /> reste "lettre morte" .Seul , le  lecteur a le pouvoir de donner vie aux mots, tristement alignés sur la page. L'écriture est un acte de communication, un lien indispensable au même titre que<br /> le langage...<br />
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J
<br /> point de vue fort intéressant et étonnant : je ne connaissais pas cette métaphore !<br />
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