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Les chimères du Petit Prince

Publié le par Eric Bertrand

 

             Ce qui touche au « Petit Prince » m’intéresse tout particulièrement en cette année où je travaille à l’adaptation théâtrale du texte... Un récent article du blog de Pierre Assouline pointe du doigt une question qui vaut aussi pour toute traduction d’une œuvre d’art en langue étrangère et, en l’occurrence, en japonais.

             On mesure l’immensité du travail et la complexité de « choix de traduction » pour des mots ou des expressions qui peuvent plus ou moins toucher la sensibilité japonaise : Assouline évoque par exemple le cas du serpent boa des premières pages... Faut-il préférer « Serpent » à « Boa » ?... Le serpent se mord la queue quand on réfléchit à l’importance des dragons dans l’imaginaire oriental !

             Et le lecteur se souvient peut-être que ce serpent-là mange un éléphant et le narrateur expose, aquarelle à l’appui, de quelle façon il a dessiné cette drôle de chimère !

 

http://passouline.blog.lemonde.fr/2009/12/13/le-petit-prince-a-la-triste-figure/

 crazy-sheep.jpg

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L
<br /> Grande question que cette traduction; j'ai eu une cinquantaine de pages à traduire il y a quelques années sur un sujet qui concernait l'estime de soi. J'ai vu que c'était difficile mais quand on<br /> doit prendre en considération les sentiments, les pensées et les conflits internes propres à chaque personne, alors c'est une autre affaire. Je viens de lire "Un mal sans remède", le roman de<br /> Antonio Caballero, auteur journaliste qui est d'ailleurs passé sur les ondes il ya quelques jours sur france culture. Cet auteur a mis plus de dix ans à écrire son livre. Jean Marie Saint-Lu vient<br /> de le traduire chez Belfond. Et là, effectivement, je me suis posé la question sans cesse de la traduction et du travail énorme pour que le lecteur suive bien la pensée de l'auteur car si c'est une<br /> écriture linéaire, elle se réfère à trois points de vue à la fois et constamment. C'est une véritable conversation intime entre le narrateur, ce que vit le personnage Escobar et et sa réflexion<br /> intérieure. Un plaisir pour le lecteur mais cette capacité à traduire l'auteur, comme tu le soulignes Eric, c'est presque presque un travail plus exigeant que celui de l'auteur car  il doit<br /> s'imprégner de l'écrit originel pour devenir le plus fidèle dans une langue étrangère.<br /> <br /> <br />
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J
<br /> quand on réfléchit à la problématique complexe de la traduction, on regarde son livre de littérature étrangère d'un tout autre oeil ! je suis troujours impressionnée par le travail de traduction<br /> qui consisite, au delà des mots, à traduire également la pensée de l'auteur, les images ou impressions dont il a souhaité imprimer ses pages d'écriture !<br /> <br /> <br />
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