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« Paroles de Lecteurs » (8/22) : La Fiancée des corbeaux : l’obsession du féminin.

Publié le par Eric Bertrand

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                René Frégni est devenu un ami. Je l’ai rencontré au salon des Etonnants voyageurs à St Malo et il parlait abondamment des costauds de la prison, de cet endroit qu’il connaît bien « Où se perdent les hommes » selon son expression qui est aussi le titre de l’un de ses romans. Il a mené des ateliers d’écriture à la prison des Baumettes à Marseille et ce qu’il y a vécu, entendu, nourrit une partie de ses livres. « Tendresse des loups »... Une partie seulement car cet écrivain tourné vers le milieu « mec », milieu du grand banditisme, fans de l’OM, joueurs de pétanque ou piliers de café à l’heure du pastis est aussi est un grand tendre, amoureux des femmes. Pour parler de René, j’ai choisi de le faire à partir de son tout dernier ouvrage qui vient de sortir en mars dernier et qui s’intitule : la Fiancée des corbeaux.

                Le livre est écrit sous la forme d’un journal et c’est comme s’il m’était donné l’occasion de le parcourir derrière l’épaule de ce vieil ami que je n’ai pas revu depuis trop longtemps. René y évoque sa dernière fille, Marilou. Marilou avait 7 ans quand j’ai rencontré son père, elle en a aujourd’hui 18. Le récit dit comment elle enluminait ses instants, comment elle le suivait partout, sur la plage, au cinéma, dans les étangs, dans sa cuisine pour d’enragées parties de monopoly. Figure réelle qu’on pouvait croiser davantage à Manosque que du côté de la Rue de la Paix... Figure littéraire également. Sa silhouette était apparue bien avant la Fiancée des corbeaux, dans tous les ouvrages signés Frégni et notamment On ne s’endort jamais seul, récit sublimé d’enlèvement d’enfant. Dans la Fiancée des corbeaux, Marilou a quitté Manosque, elle fait ses études à Montpellier et devient une femme.

 

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A
<br /> <br /> J'ai été étonnée , moi aussi , d'après ce qu'en dit Eric et aussi l'interview paru sur le bog, d'entendre cet homme , qui, en effet, n'a rien d'un play-boy ,parler des femmes avec une gourmandise<br /> un peu "gênante" et à la fois touchante, celle d'un homme avec des désirs d'homme, mais aussi  enfantine, un enfant abandonné à la recherche d'une maman... Ca le rend sympathique ce paradoxe<br /> ( mais je ne connais pas du tout cet auteur!)<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> René a un rapport au féminin très étonnant ! il n'a pas le physique d'un acteur, loin de là, mais il dégage un magnétisme impressionnant et je ne suis plus surprise de l'entendre nous raconter<br /> (il a un grand talent pour cela !) ses rencontres, toujours improbables, avec des femmes, souvent sublimes ! sans doute, d'une certaine façon, n'ai-je moi-même pas fait exception... d'une<br /> certaine façon !<br /> <br /> <br /> <br />
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