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« Persepolis » de Marjane Satrapi (2/4) : « le Roi » façon Brassens.

Publié le par Eric Bertrand

                    Le film raconte avec humour et distance ironique le parcours autobiographique d’une femme indépendante élevée dans un milieu intellectuel dans l’Iran du Chah. « Marjie » n’est alors qu’une enfant, mais déjà se développe en elle un farouche esprit de liberté. Car cette femme est un témoin politique à l’esprit vif et caustique ! Elle retrace avec précision les événements historiques qui ont secoué son pays.

                    Le Chah enfin bousculé par la révolution, la « république » islamique va pouvoir se mettre en place et laisser le champ libre à l’Espoir… Méfions-nous des espoirs politiques ! Je renvoie au dénouement de « Lorenzaccio » auquel j’ai consacré récemment un article ou aux paroles de la chanson de Brassens « le Roi » qui annonçait en 1977, juste avant la chute du régime :

« Il est possible au demeurant

Qu’on déloge le Chah d’Iran, m

Mais il y a peu de chances qu’on

Détrône le roi des cons ! ». 

                     En effet, au tyran succèdent les tyrans et, sous couverture religieuse, les libertés sont à nouveau bafouées. C’est même pire ! L’adolescente qui ne supporte pas le voile, qui n’a pas sa langue dans sa poche et qui ne jure que par Michael Jackson ou Iron Maiden est en danger… Ses parents le savent bien et son franc-parler l’expose directement à la plus cruelle des répressions. C’est pour cette raison qu’elle quitte son pays pour se rendre en Autriche où elle continue sa formation.

                       Le film fait réfléchir sur les conditions de la liberté, sur l’émancipation de la femme et sur les méthodes de la répression. Plus de vingt ans de drame sont reparcourus par le film, du régime du Chah à celui des ayatolas en passant par les purges civiles, la guerre meurtrière contre l’Irak de Saddam Hussein (plus d’un million de morts), la terreur que fait régner la république islamique… La famille de Marjane est touchée au cœur, le grand-père a déjà été fusillé par la police du Chah, l’oncle Anouche est à son tour exécuté par les hommes du nouveau régime qui profitent de la situation critique que traverse le pays…

 
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J
<br /> il y a peu de chance en effet !... et quand on sait que l'on est toujours le c** de quelqu'un, ça laisse de la marge !<br /> <br /> <br />
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