Roger Gicquel en Bretagne
Avant de reprendre le fil de mon analyse du film « Persépolis », je consacre un nouvel article à un autre grand disparu la semaine dernière : Roger Gicquel. Je ne dirai rien de « l’homme du vingt heures » que j’étais alors beaucoup trop jeune pour apprécier mais je m’exprimerai sur « le compagnon de route », celui qui, sans que je ne l’ai jamais rencontré, m’a aidé à découvrir, au fil de ses émissions « en flânant, en Bretagne avec Roger Gicquel », des coins de Bretagne.
L’émission a duré une dizaine d’années : je l’ai suivie d’abord à Nantes et puis à Loudéac. J’en ai enregistré de larges extraits, d’où ces petits films que je propose pour l’article d’aujourd’hui... J’ai savouré la façon dont il allait au contact des gens, dont il parcourait inlassablement toute l’étendue du terrritoire breton, donnant à voir et à entendre une Bretagne insolite et variée.
J’ai croisé Roger Gicquel dans des salons du Livre, sans jamais oser l’aborder. Car il écrivait lui aussi et il aimait les livres. Quand il s’est retiré, un ami m’a offert l’ouvrage de
l’émission... Je ne savais pas que lui aussi était un fan qui ne l’avouait pas, un fan du « Flâneur ». Et puis, il y a de cela environ
cinq années, au cours d’une randonnée en moto, au détour d’un chemin creux, il a fait une rencontre inattendue : le cheveu blanc, la démarche mal assurée, l’air un peu épouvanté dans
la campagne profonde, du côté de La Gacilly... « La France a peur... ». C’était Roger Gicquel.