La passion est tragique et mène à la folie. Folie dévastatrice dans « l’Homme à la tête de chou » puisque l’amant ivre de jalousie tue Marilou avant de sombrer dans la démence ou lente dérive vers des univers parallèles éloignés de la vie. C’est le cas du héros dans « Histoire de Mélody Nelson ». Dans la mer de corail, Mélody disparaît suite à un accident d’avion : « Où es-tu Mélody et ton corps disloqué hante-t-il l’archipel que peuplent les sirènes ? »... (Sinistre actualité de ces paroles qui évoquent une autre disparition d’avion...)
Ivre de douleur, celui qui reste n’a plus qu’une seule ressource : rejoindre les peuples indigènes de Nouvelle-Guinée, les papous, les sorciers de la nuit afin d’essayer de ramener Mélody en priant « les cargos de la nuit ». Définitivement, il tourne le dos à la civilisation occidentale et se rapproche de ce peuple primitif qui croit en ses totems et qui « espère encore des avions brisés ».