C’est la méthode de Sergio et de Max Coiffeur dans le Kangourou club. Lorsqu’ils s’adressent respectivement à Marilou et à la Javanaise, ils leur parlent du pays dans lequel ils leur promettent de les emmener. Ils vont plus loin puisqu’ils rendent palpables cet univers qu’ils décrivent :
« Sergio : Que dirais-tu, poupée, d’un voyage en Nouvelle-Guinée ?... Partir loin, très loin d’ici ! On décolle... Les heures passent... On survole la mer de corail... (Il lui prend la main et la fait déambuler au ralenti comme dans un rêve) On survole ces jungles mystérieuses au fond desquelles, parfois, s’agitent encore ces légendaires naufrageurs indigènes qui guettent les avions cargos de nuit... Imagine ! Nous sommes dans l’un de ces cargos. Eux, tapis dans l’ombre et armés de sarbacanes, nous voient passer au-dessus de leurs têtes... Nous ne craignons rien, nous sommes à bord de l’oiseau merveilleux, illuminé comme une Divinité de la Nuit...
Max Coiffeur : « et que dirais-tu, toi, la Javanaise, si moi aussi, Max Coiffeur, je te faisais prendre un grand paquebot pour te ramener dans ton ile ? (Il la prend à son tour par la main) Je te couvrirais de perles et de bijoux et je te logerais dans l’un de ces palaces cinq étoiles spécialement aménagés pour les amants en voyage ? Vois... Des escaliers à colonnades, des miroirs profonds, des lits à baldaquin ! Et, posés sur des meubles rococos, des bustes d’Aphrodite et de Vénus sortant de l’écume... »
Cette escapade dans le rêve passe par des références à la chanson déjà citée de « Cargo culte » mais aussi à une autre chanson de l’album : « Histoire de Mélody Nelson » : « l’Hôtel particulier ».