Verlaine et Rimbaud au Panthéon, pour retrouver l'éternité ?
Pour trouver enfin "le lieu et la formule", ils mixturaient ensemble la boue et l'or. Ils prenaient la "grand-route par tous les temps", les "sentiers picotés par les blés", les auberges bleues à la Grande Ourse et le Cabaret vert.
Bouffaient du "jambon tiède" et du "biscuit de la route". Écoutaient les "bons soirs de septembre", buvaient "trente ou quarante chopes" et "pissaient vers les grands cieux, très haut et très loin avec l'assentiment des grands héliotropes."
Ils avaient aussi "d'atroces veillées". Se traitaient de "sataniques docteurs" et de "vierges folles" ... Rêvaient de "musique rare" et de "futur luxe nocturne". Se vautraient sur des paillasses, et se voulaient "fils du soleil" ...
Vont-ils aujourd'hui, chaussés de "leurs semelles de vent", remettre le bateau ivre à la voile et terminer leur course au Panthéon ? Est-ce bien là qu'ils vont "la retrouver, l'Eternité ?"