"Mon refuge" et ma maison de papier
« Emmenez-moi » chantait Aznavour et ça sentait les docks, les parfums poivrés et les rafiots craquant de la coque au pont. Emmenez-moi…
Mais depuis, il y a eu confinement et distanciation.
« Emmène-moi » chante aujourd’hui Julien... Et que ce soit vers le Japon, « les forêts sombres où nous nous perdrons », « les pyramides et les pharaons », il y a toujours un refuge, une citadelle, un « fond des yeux ». « Fais-moi une place » car « jamais je n’ai eu de maison… » Mais la petite sorcière malade traverse nos marécages… Et combien de fleurs, des gares ou sans collines, de parfums de la Chine et de Japons dorés, et combien de pattes de mouettes et de saxophones bizarres pris dans d’opulents lichens mous ont fait de l’horizon chimérique un grand ciel tatoué ?
Du haut de son refuge et de son Phare des Vagabondes, quand Julien chante à travers les années, et spécialement dans ces temps troublés, il y a toujours la perspective d’une escale : une partition, une melody, ou une maison de papier. « Mon refuge où que nous allions… »