« En lisant, en écrivant »… (Dosette de lecture n°31). John Steinbeck : « Lune noire »
On connaît Steinbeck pour ses « Raisins de la colère » et sa grande fresque américaine des années 30. Steinbeck est un écrivain de la route, de l’aventure « cabossée », celui qui, à la fin de sa vie, part avec son chien Charley dans un van pour « sentir » l’Amérique profonde : « Voyage avec Charley. » On connaît moins le Steinbeck qui s’interroge sur les conditions d’installation de l’envahisseur nazi dans un pays riche de sa propre culture : la Norvège.
C’est le sujet de son roman « Lune noire » qui émet, en ces temps agités, une étrange lueur. Il donne à réfléchir, à travers des personnages contrastés, sur la résistance ou la capitulation, la violence ou l’affadissement, la liberté ou « le papier tue-mouches ». Comme le dit l’un des personnages à la fin du roman : « les hommes libres ne déclenchent pas la guerre, mais lorsqu’elle est déclenchée, ils peuvent se battre jusqu’à la victoire ».