« En lisant, en écrivant »… (Dosette de lecture n°43) Beaumarchais : « le Mariage de Figaro » et le droit des femmes.
Les occasions de « balancer son porc » sont nombreuses dans notre société moderne où les groins et les mufles finissent toujours par déchirer le masque. Elles l’étaient aussi sous l’ancien régime et la littérature nous en donne quelques fameux exemples. Le sinistre comte Almaviva, maître de Figaro, s’impose comme tel dès la première scène du Mariage de Figaro puisqu’il entend abuser de son droit de cuissage sur la future de son valet qu’il trouve bien à son goût.
À cette époque de monarchie absolue, l’usage paraît tout à fait normal, et Figaro, fouetté de jalousie, se sent prêt à partir en croisade contre ce genre de privilèges. Ainsi, la bataille privée qu’il mène contre plus puissant que lui est aussi une bataille politique dans cette pièce écrite à la veille de la Révolution. Le théâtre est devenu tribune et le spectateur comprend très vite que le domestique domine largement celui qui « s’est donné la peine de naître ».