Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Radeau ivre… Rimbaud, Roda-Gil, Maurice Vallet : L'apport des premières chansons de Julien Clerc

Publié le par Eric Bertrand

Celles et ceux qui ont lu « Pour y voir Clerc », « Juke-box » ou, plus récemment « chambre 69 », connaissent ma dette envers Gainsbourg et Julien Clerc. En 1970, quand j’avais dix ans, Julien m’a en particulier ramené à la vie après un accident de la route.

Ce fut d’abord « Ivanovitch », puis l’album « Ce n’est rien », « La Californie » et « La Citadelle » …

Surtout, je me suis rendu compte plus tard que j’avais découvert, à travers les chansons de Julien, quelque chose de profondément littéraire qui m’a amené vers les livres, les œuvres des grands auteurs et le goût de l’écriture. Aujourd’hui que va paraître mon roman consacré à Arthur Rimbaud, (« Over the Rimbaud », Hello Editions) je voudrais partager ce retour sur des chansons de Julien qui m’ont amené à découvrir ce jeune poète originaire de Charleville qui est aussi un aventurier et un être profondément humain…

Radeau ivre…

« Avoir quinze ans, la révolte qui grince… Ton regard d’outremer tourné vers les déserts d’Abyssinie », « Tu voudrais vivre aussi ta saison en enfer » … C’est au bout de ces « fleuves impassibles » que s’en va ton « bateau ivre », pour « heurter d’incroyables Florides » ou de fauves Californies, au bout de ces mers « blondes et sombres, dans ces fonds ou nul ne plonge ».

Tu prends la « piste des savanes » celle des Caravaniers, porté par cet éternel besoin de voyage. Tu t’éloignes, « les poings dans tes poches crevées », avec ta « chemise dont les trous rêvent », tout au long des « sentiers picotés par les blés », ces « sentiers qui vont traînant sur les collines ».

« Poussé au dos par un grand vent », toi « l’homme aux semelles de vent », tu « passes tranquille dans les forêts », tu t’arrêtes « sous une cascade » et tu « ris au wasserfall blond.  « Tu croises des cabarets », des cabarets verts où tu demandes du « jambon tiède et des tartines de beurre » ou des « p’tits pois lardon ».

Puis ce sont ces nuits à « l’auberge de la Grande Ourse », ou tu dors « juste comme un enfant » en attendant l’aube d’été « qu’on embrasse », « quelque part là-bas », cette aube qui « larmoie sur des champs inondés »

Radeau ivre… Rimbaud, Roda-Gil, Maurice Vallet : L'apport des premières chansons de Julien Clerc
Commenter cet article