Juke-box n°1 : Johnny Halliday : « J’en parlerai au diable »
Ça fait déjà un moment que Johnny Rider a jeté sa Harley dans le fossé, quelque part entre Vallée de la Mort et Monument Valley. Mais, à chaque fois que j’entends cette chanson, je me dis qu’on peut lui faire confiance et qu’il ne craint pas de défier le diable. Quand le masque tombe, quoi sa gueule, qu’est-ce qu’elle a, sa gueule ? La voix est forte, arrogante, virile. « J’en parlerai au diable… » et elle tient à peu près le même discours que dans le passé… Rappelez-vous, c’est lui qui affirmait : « Je n’ai jamais mis les pieds dans une église, je ne sais pas prier » … Ce « fou d’amour » avait des choses à dire à Dieu ou à Diable et il en est sûr, ce dernier « saura l’écouter ».
Et que lui dit-il ? « Allumez le feu ? » En tout cas, il ne recule pas. Il a la rock’n’roll attitude et c’est sans masque qu’il crache dans le micro pour chanter ses idoles. En tout cas, sa religion à lui, elle est ailleurs que chez le diable, elle est dans le regard de la fille de l’été dernier, de la fille du square, ou de celle qu’il croise tous les matins, Sarah, « la jolie Sarah », Marie, Gabrielle.
Et tant pis si d’un seul coup le ciel n’est plus pur, il est « libre dans sa tête ». De toute façon, il sait que « c’est quand on n’y croit plus que le ciel vous entend ».
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